jeudi 4 octobre 2012

Udaïpur



Tout le monde a déjà vu « Octopussy », je présume. Mais si, le James Bond datant de 1983, avec Roger Moore, où des méchants vilains pas beaux veulent faire sauter une base américaine en Allemagne de l’ouest à la bombe atomique (c’était la mode à l’époque), en lui faisant passer la frontière grâce à un cirque rempli de ninjas-girls plantureuses, de lanceurs de couteaux jumeaux et d’un homme-canon à la moustache frisottante  Ça vous revient ? Bin voilà, c’est ici qu’ont été tournées les scènes indiennes du film (du moins une grosse partie), sur les eaux du lac Pichola ou dans les chambres des divers palais baroques qui semblent tous droits sortis des Mille Et Une Nuit. Ça fait rêver hein ? D'ailleurs le film est diffusé quasiment tous les soirs dans certaines guest-houses, c'est vous dire s'ils en sont fiers!











Eh bien dites vous que tout ce que je pourrais écrire, toutes les photos que vous pouvez voir sur ce splendide blog de voyage d’une modestie exemplaire, tout ce que vous pourriez même imaginer dans vos rêves les plus fous ne reflète qu’une infime part du spectacle qui s’offre à nous tous les jours dans ce cadre d’un idyllisme rare. Franchement, c’est d’une beauté époustouflante, et je m’envie moi-même de la chance que j’ai de me trouver ici (ok, j’arrête le tir, bande de jaloux!).










Dans le post précédent, je vous ai raconté l’histoire en accéléré de Chittorgagh. Sachez que lors du dernier sac de cette forteresse, pendant que tous ses soldats se sacrifiaient et que toutes les femmes et enfants se jetaient allègrement dans un immense brasier, le Maharana Udaï Singh, lui, se carapatait la queue entre les jambes pour s’installer dans la vallée boisée que ce devait être, et fonda Udaïpur, faisant au passage creuser et remplir les lacs artificiels qui font aujourd’hui le charme de cette belle cité.












Confortablement installés dans un hôtel face au palais royal, nous nous gorgeons du panorama matins et soirs, depuis le restaurant sur le toit. Ce n’est pas de tout repos comme l’on pourrait le croire, car la ville étant très touristique, les habitants en profitent, les prix atteignent des sommets d’une absurdité sans égale, et les négociations nous épuisent au plus haut point, sans que nous en remportions beaucoup cela dit en passant. Mais ça vaut quand même le coup. Quatre jours durant, nous nous sommes promenés dans le labyrinthe des rues étroites et vivantes de la vieille ville, avons flânés sur les bords du lac ou nous y sommes baladés en bateau, avons pris nos repas sur les toits pour profiter des couchers de soleils et avons visité le gigantesque palais aux myriades de chambres, cours et galeries plus somptueuses les unes que les autres. Nous nous sommes complus à contempler des scènes de la vie quotidienne, souvent cocasses, tels que les jeux aquatiques des gamins, les lavandières au bord de l’eau, les prières au temple, les vieux « ermites » qui se roulent leurs joints au vu et au su de tous, ou les touristes locaux qui s’émerveillent encore plus que nous…


























Appelez moi Chabrier... Mathieu Chabrier!



Pour finir, hier soir, nous sommes allés voir un spectacle, dans la cour d’une ancienne haveli transformée en musée, présentant différents arts du Rajasthan. C’était fabuleux. Nous avons eu droit à des démonstrations de danses folkloriques, très colorées, de musique traditionnelle, et même d’un spectacle de marionnettes, très drôle et merveilleusement bien exécuté, où certaines d’entre elles perdaient littéralement la tête. Ah oui ! La doyenne de la place nous a également régalés d’une danse étrange mais très gracieuse, dont la particularité résidait dans le fait qu’elle ne portait pas moins de six énormes pots de céramique en équilibre sur la tête. A voir. Et de la même manière que pour le Kérala, je ne saurais que trop vous conseiller de venir à Udaïpur un jour, ça vaut le détour.















Prochaine étape pour nous, Jaïpur, capitale de la région, avant de remonter en train vers le nord du pays. Cello !







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