jeudi 25 avril 2013

La Malaisie

Drapeau civil, d'état, et pavillon national du pays, il comprenait initialement 14 bandes, pour les 14 états que comptait la Malaisie. Lorsque Singapour quitta la Fédération en 1965, on maintint la quatorzième bande en l'attribuant aux districts fédéraux.
Ainsi la bande inférieure est blanche, ce qui, en plus des astres du quartier bleu, différencie le drapeau de la Malaisie de celui des Etats-Unis.
Les astres du quartier bleu sont les symboles musulmans de l'étoile et du croissant




LA MALAISIE

  • Géographie
La Malaisie est séparée en deux parties distinctes: la Malaisie péninsulaire, continentale, dans le prolongement sud de la Thaïlande, et la Malaisie Orientale, au Nord de l'île de Bornéo. Cette partie représente 15% de la population pour 60% du territoire. La Malaisie partage ses frontières terrestres avec le Bruneï, l'Indonésie et la Thaïlande, et dispose de 4675 kilomètres de côtes. Elle est également reliée à Singapour, par deux ponts traversant le Détroit de Johor. Le pays est situé à environ 200 kilomètres au nord de l'Equateur. Sa capitale est Kuala Lumpur.

  • Religion
La religion d'état est l'Islam du courant sunnite et de l'école chaféite, observé principalement par la majorité malaise. La communauté chinoise pratique le bouddhisme (75,9%), le taoisme (10,6%), le christiannisme (9,6%), la religion populaire chinoise et le culte des ancêtres. Les indiens sont la plupart hindous. On trouve également des chrétiens et des animistes.
Dans l'état du Sélangor, 35 termes islamiques sont interdits d'usage aux non-musulmans, tant à l'oral qu'à l'écrit. En cas de plainte formelle, les coupables recoivent une amende de 1000$.

  • Langues

La langue officielle, le Malais, appartient à la catégorie des langues austronésiennes, et est pratiquée par 32,5% de la population. Il sert de moyen de communication interethnique dans les zones rurales, en concurrence avec l'anglais pour la classe moyenne et urbaine. Viennent ensuite les langues chinoises ou sino-tibétaines, puis les langues dravidiennes. 
Le Malais n'est pas uniforme. On distingue le "Malais malaisien", standard, des nombreuses variétés régionales, parlées sur les régions côtières ou dans les villes du centre. On compte pas moins d'une soixantaine de dialectes courants.
Le Malais a traditionnellement été écrit avec l'alphabet arabe, mais l'écriture a été latinisée dans les années soixante-dix. Cette écriture demeure phonétique, principalement à cause de l'influence coloniale anglaise, de même que le Malais pratiqué en Indonésie ait été influencé par le néerlandais.

  • Economie
La Malaisie fait partie des Tigres asiatiques. Elle est passée en 25 ans du statut de pays en voie de développement à celui de pays développé. Le développement de la Malaisie est organisé en fonction de plans de développement quinquennaux. En 2010, le gouvernement a lancé le 10ème plan de développement du pays. Malaysia 2020 représente un véritable leitmotiv pour la population, qui vise une nation moderne et pleinement développée.
L'essor économique se réalise notamment grâce à la modernisation des transports, des communications, et des infrastructures énergétiques, ainsi qu'au développement des zones industrielles et des incitations fiscales pour les investisseurs dans des industries d'exportation. Le Japon, les Etats-Unis et Singapour sont les principaux partenaires économiques du pays.
La Malaisie est devenue un leader mondial dans la production de composants électroniques, notamment les semi-conducteurs, et elle est le premier pays d'Asie du Sud-Est à concevoir et produire une automobile, la Proton, qui est exportée aux quatre coins de la planète.
Les principales ressources du pays sont, en sous-sol, l'or, l'étain, le fer et la bauxite. Gaz et pétrole sont exploités offshore au large de la côte orientale. Le pays profite également de l'agriculture et de la sylviculture, étant le premier producteur mondial d'huile de palme, au troisième rang pour le caoutchouc, et pas trop mal classé pour l'exportation de bois exotique. 

  • Histoire

      1. Jusqu'au XVème siècle

On a trouvé dans la vallée de Bujang des vestiges hindou-boudhiques qu'on a datés du IVème ou Vème siècles après J-C. Le Nagarakertagama, un poème épique écrit en 1365 dans le royaume javanais de Majapahit, mentionne de nombreuses provinces malaises parmi les quelques cent "contrées tributaires" du royaume. Selon la tradition, un prince de Sumatra, refusant la suzeraineté de Majapahit, se réfugie sur l'île de Temasek (l'actuelle Singapour), puis s'établit sur la côte ouest vers 1400, et fonde Malacca.
Située en un point de passage obligé pour les échanges maritimes entre l'Inde et la Chine que contrôlent les marchands musulmans, Malacca devient le port le plus important d'Asie du Sud-Est, et ses souverains se convertissent à l'Islam. Une inscription fut retrouvée, écrite en malais et constituée de deux parties. L'une est dans une écriture d'origine indienne, l'autre est rédigée en alphabet arabe.

      2. L'arrivée des Européens

Au XVIème siècle, les Européens attirés par le commerce des épices arrivèrent après avoir cherché la route des Indes Orientales pour supplanter le monopole arabe du commerce. Les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques se sont successivement disputés le contrôle du détroit.
En 1511, une flotte portugaise partie de Goa en Inde s'empare de Malacca. Le sultan Mahmud déplace sa cour et fonde Johor en 1518. En 1536, une attaque portugaise leur inflige de telles pertes que Johor doit traiter avec eux. Mais la prospérité de Malacca reposait sur un réseau commercial dans lequel les portugais n'arrivent pas à s'intégrer, et le comptoir périclite rapidement.
En 1600, les britanniques créent la Compagnie anglaise des Indes Orientales, mais les premières expéditions sont des catastrophes. En 1641, les Hollandais prennent à leur tour Malacca, passent une série d'accords commerciaux avec plusieurs états de la péninsule, et établissent des postes à Kedah, Ujung Salang et Perak. En 1651, les Malais détruisent la garnison de Perak. C'est le début de la fin.

      3. L'Implantation Britannique

Menacé par les Birmans et les Siamois du Royaume d'Ayutthaya, le sultan de Kedah cède Penang aux anglais en 1786, contre une protection militaire. Puis ils établissent un comptoir dans le nord de Bornéo. En 1795, Guillaume V d'Orange-Nassau se réfugie en Angleterre avant l'invasion de son pays par les armées françaises. En échange de son asile politique, il leur octroie les territoires néerlandais de Malaisie. Les anglais occupent Malacca, mais il faudra attendre le Traité de Londres de 1824 pour ratifier cette décision. Ce traité  consacre la division du monde malais en deux parties, entre les futures Malaisie et Indonésie.
A la fin du XIXème siècle, la plupart de la côte occidentale de la péninsule est tombée sous influence britannique. En parallèle, l'arrêt brutal des guerres napoléoniennes, qui avaient passablement entraîné une récession de l'activité des Européens et permis une recrudescence active du commerce des musulmans, génère un antagonisme inévitable entre islamistes et chrétiens. Cette période a donné naissance à l'image du "pirate malais" qui a profité de l'instabilité commerciale pour sévir dans la région.
Les sultans malais, refusaient que leurs sujets soient employés par les étrangers, notamment dans les mines d'étain. L'administration britannique dut donc recourir à l'immigration de main d'oeuvre. Des milliers de coolies venus de Chine travaillèrent dans les mines puis s'établirent rapidement comme négociants. L'exploitation des palmeraies nécessita l'importation d'Indiens Tamouls, tandis que les indiens du Nord furent choisis comme suppléants de l'administration et de la police. Cette politique explique la diversité des populations dans la Malaisie d'aujourd'hui.

      4. Protectorat Britannique et Indépendance

Suite à une insidieuse percée administrative et l'implantion de garnisons à des postes stratégiques, les anglais assurent petit à petit leur suprématie. En 1896, ils poussent les principaux sultans à former les Etats Malais fédérés, sous la tutelle d'un haut-commissaire britannique installé à Singapour, qui est également gouverneur des trois colonies. En 1909, le Siam cède enfin ses provinces malaises à l'Angleterre. L'année suivante, les neuf Etats Malais sont sous Protectorat Britannique.
Mais après l'invasion japonaise et la période d'occupation qui s'est ensuivie durant la seconde guerre mondiale, le sentiment d'indépendance est devenu de plus en plus populaire. En 1946, les Anglais réunissent tous les Etats fédérés en une seule colonie, "l'Union Malaise". Cette Union n'inclut pas Singapour, à 80% chinoise. Cette même année, le protectorat de Bornéo du Nord devient colonie de la Couronne. Mais deux ans plus tard, devant l'opposition des nationalistes malais, l'Union est dissoute et remplacée par une "Fédération de Malaisie", qui rétablit la position symbolique des souverains des Etats malais. La fédération impose une citoyenneté unique, afin de s'assurer la loyauté des Chinois et des Indiens suspectés d'un patriotisme très mesuré.
La Fédération de Malaisie devient indépendante dans le cadre du Commonwealth en 1957. En 1963, la fédération s'associe aux colonies britanniques de Singapour, Bornéo du Nord (renommé Sabah) et Sarawak pour former une nouvelle Fédération appelée Malaysia. Singapour se sépare de la Malaysia en 1965 pour devenir une république indépendante.

      5. Confrontation et Crise

De 1959 à 1962, le projet d'élargissement de la Fédération estdénoncé par les président indonésien Soekarno, qui déclare que la Malaisie est une création fantoche des Britanniques visant le contrôle total de la région et menaçant l'indépendance de l'Indonésie. A Brunei, une révolte éclate le 8 Décembre 1962, soutenue par l'Indonésie. Les britanniques répriment la rébellion, et aussitôt, des "volontaires" indonésiens pénètrent au Sarawak et à Sabah, se livrant à des actions de sabotage et de propagande. Mi 1965, les forces armées indonésiennes franchissent la frontière de la partie orientale de l'île de Sebatik. L'escalade vers un conflit de plus grande ampleur ne fut évitée qu'en raison des tensions politiques en Indonésie.
La crise de 1969 est un massacre faisant partie des émeutes raciales sino-malaisiennes à Kuala Lumpur, débutées le 13 Mai. Ces émeutes qui ont persisté ont obligé le gouvernement de déclarer l'état d'urgence national et de suspendre le parlement jusqu'en 1971. De nombreuses personnes furent tuées à ce moment, et le gouvernement y trouva un prétexte pour justifier sa politique d'après 1969, comme la NPE, ou Nouvelle Politique Economique.
La NPE a pour objectif, afin de sortir des clivages ethniques etéconomiques, d'élever la part de l'actionnariat desMalais "pure souche" de 2 à 30% et de réduire celle des étrangersde 63 à 30%, éliminer le lien entre ethnie et fonction publique, instauré par lesanglais, et éradiquer la pauvreté. En 1990, le bilan est mitigé, certains points n'étant pas respectés. Désormais, le gouvernement prône l'unité nationale et souhaite promouvoir une nation "malaisienne" qui transcende les définitions actuelles. On leur souhaite bien du courage.



Capitale: Kuala Lumpur
Superficie: 329 750 km²
Population: 28,3 M. hab.
Densité: 808 hab./km²
Population urbaine: 75%
Espérance de vie: 74 ans
Fuseau horaire: UTC +8h
Niveau de vie: 730 $/Mois
Monnaie: Ringgit (Rm)
Langue officielle: Malais
Taux d'alphabétisation: 88,7%
Roi: Abdul Halim Muadzam Shah
Premier Ministre: Najib Tun Razak
Régime: Monarchie fédérale parlementaire multipartite

mardi 23 avril 2013

Koh Tao, le Retour de la Revanche 2





On peut dire que notre retour sur l'île de Koh Tao fut mouvementé... et festif... et surprenant... et carrément super tip top trop cool sa mère en charentaises en fait! En effet, nous sommes partis de Koh Phan Gan le 13 de ce mois-ci, pile poil pour Songkarn, le Nouvel An Thaïlandais. Et laissez-moi vous dire que les Thaïs s'en donnent à coeur joie ce jour là. Imaginez un pays entier qui, dès le lever, puis toute la journée durant, s'adonne frénétiquement à une formidable bataille d'eau géante, ainsi qu'à une beuverie tout aussi monumentale... Vous avez une vague idée? Ok, alors maintenant, multipliez par dix ce que vous avez en tête, et vous pourrez concevoir la monstrueuse orgie qui s'abat en Thaïlande en ce jour ferié. C'est simple, il y a des morts tous les ans, piétinés, noyés, écrasés... C'est la guerre quoi! Et on aime ça

Des hordes de gamins, de touristes, ou même de citoyens on ne peut plus raisonnables en temps normal (pour ne pas dire réservés), se poursuivent en tirant de puissants jets dévastateurs grâce à leurs supersockers modèle über-Titan (cinq litres, facile), surprennent les passants avec leurs tuyaux d'arrosages gonflés à bloc, en mode karsher, tirent au pistolet à eau depuis le siège arrière des scooters, ou s'amassent carrément  à quinze à l'arrière des pick-ups, armées de bassines remplies à ras bord, et vous arrosent copieusement la gueule quand elles passent à proximité de vous. Sans compter les plus malins, qui ne bougent pas de la journée, planqués à un carrefour derrière un arbre, à se pochetronner la gueule dès l'aube, et qui vous vident des seaux entiers sur la courge, tout en vous tratinant le visage d'une espèce de talc argileux à l'aspect hautement vomitif. Encore heureux qu'ils aient la décence de faire picoler leurs victimes! Mais bon, c'est un peu dangereux tout ça...




Et c'est bel et bien ce jour là que nous avons déménagé, transportant tant bien que mal nos sacs à dos, nos bagages à main... et la guitare! Bon, prévoyant que nous serions des cibles faciles et plutôt alléchantes, nous avons tout de même pris la précaution de nous couvrir intégralement de nos splendides cirés-ponchos "spécial mousson tropicale", mais je crois que cela a d'avantage incité les gens (tous en maillots) à s'en prendre à nous... Vous imaginez le tableau? Une haie d'honneur nous a littéralement accueilli au débarquement du bateau, par une eau nourrie en tirs croisés! Ce fut épique. Et nous sommes arrivés dans notre nouvelle guest-house trempés et frigorifiés. Ah oui, je ne l'avais pas dit: il faisait très moche, et pleuvait à moitié. Idéal pour une bataille d'eau, non? C'est hélas pour cette raison, et parce que je ne voulais pas sacrifier mon appareil, que je n'ai pas pris de photos ce jour là. Heureusement que Google Image existe, afin de vous montrer où vous rendre en cette saison l'année prochaine. Nota Bene: Le coup des éléphants, pour être honnête, je n'y ai pas assisté, mais cela me donne encore plus envie de revenir...





Cette première journée complètement folle fut aussi pour nous l'occasion de rencontrer Manou et Chris, un couple en voyage (pour changer!), amis d'amis d'amis d'amie (non, vraiment, ça devient lassant), avec qui nous avons sympathisé assez vite. Il eut été très difficile de faire autrement, puisqu'au delà d'être adorables, joyeux et intéressants, ils sont de surcroît extrêmement positifs, ce dont nous avions besoin après les départs successifs de nos potes à Koh Phan Gan. Nous nous sommes donc très vite retrouvés tous les quatre à tenter d'étirer la fête de l'eau à une heure avancée de la nuit, mais les gens que nous arrosions n'avaient pas l'air contents de devoir retourner se doucher et se changer pour la soirée à venir. Je ne comprends toujours pas pourquoi... Quoi qu'il en soit, deux jours se sont écoulés durant lesquels nous avons pris le temps de faire connaissance, car le beau temps n'était décidément pas au rendez-vous. Puis, tandis que quelques éclaircies se frayaient un chemin timidement, tout s'est enchaîné à une vitesse folle.

Tout d'abord, Amélie et Christelle, deux très bonnes amies de Samia (encore?!?), sont arrivées par surprise (bon, là aussi, j'étais au courant), lui fournissant une fois de plus l'occasion de pleurer de joie tellement qu'elles lui manquaient, mais que c'est dingue, j'y crois pas, c'est pas possible, c'est trop génial, Mathieu, tu savais? Mais t'es trop un chenapan mon Doudou, t'es trop fort, je ne m'y attendais pas, c'est la plus belle surprise de toute ma vie, etc, etc... D'autant plus qu'Amélie avait ramené dans sa hotte un plein plateau de fromages qui puent, de saucissons fort odorants également, de foie gras et de pinard qui tâche comme on l'aime! Puis ce fut au tour de Mathilde de nous rejoindre, le 17, jour fatidique sonnant le glas de la jeunesse de Samia, autrement dit de ses trente ans. Enfin "au complet" (hein, les 200 autres potes de Samia, vous étiez où?), nous avons pu entamer les festivités à proprement parler.










Après un apéro gargantuesque où Samia mangeait du camembert fondu à la petite cuillère, une orgie orgasmique du palais où j'ai mesuré pleinement le manque que l'on peut éprouver au bout de huit mois sans manger de Saint-Marcelin, Amélie a continué sa tournée unidirectionnelle en offrant à Samia les cadeaux de ses amis restés au pays, et en lui montrant des vidéos hautement humoristiques qui ont plongé la belle dans un état schizophrénique mêlant torrents de larmes, éclats de rires hystériques et spasmes épileptiques. Nous étions seulement spectateurs, mais l'émotion était si palpable et contagieuse que nous l'avons reçu de plein fouet, et partagé avec enthousiasme. C'était beau. Après quoi nous nous sommes rendus au Babaloo, bar de plage à la déco contemporaine et l'ambiance chaleureuse, où nous avons éclusé verres et bouteilles avant de nous jeter nus comme au premier jour dans l'eau chaude et caressante qui nous tendait ses bras. Audrey et des amis espagnols à elle nous ont même rejoint à un moment donné. Je crois que j'étais le plus bourré, pour changer, et il en a résulté un certain mal de cheveux le lendemain, néanmoins nous avons passé une excellente soirée, où Samia resplendissait de bonheur, et ça, ça n'a pas de prix comme dirait l'autre.


 









Les jours suivants également sont à marquer d'une pierre blanche, car nous les avons passé à nous prélasser sur différentes plages, le soleil revenu, à jouer au Poker Chinois (oui, nous contaminons tous les gens qui croisent notre passage), à refaire le monde, à boire des coups, manger, et tout simplement à rire tous ensemble. De plus, afin de feindre d'avoir une vie saine et de faire du sport, nous sommes partis des heures durant en exploration snorkeling avec Christophe, découvrant toujours plus de poissons et de coraux. Jusqu'à ce que nous trouvions le repère des requins à Pointe Noire. Ce fut une révélation. Et tandis que les filles pataugeaient en eaux peu profondes, approchées de temps à autre par un ou deux bébés squales, nous, les hommes, partions de plus en plus loin, en quête de bestiaux plus coriaces; et je dois dire qu'on en a vu quelques-uns... Heureusement que ces requins-là sont du genre craintif, car je n'aurais pas autant fait le malin devant l'un d'entre eux, qui devait faire à peu près ma taille. Encore une fois, je m'excuse de ne pas pouvoir vous montrer mes propres photos, mais en attendant le montage des vidéos prises gràce aux Go Pro de Chris et Amélie, voici quelques photos volées à peu près représentatives de ce que nous avons vu sous l'eau. Et croyez-moi, ça fait peur, mais c'est splendide!





 



Le départ de l'île fut lui aussi lourd en émotions, étant donné que nous sommes tous partis à peu près au même moment, mais sur des bateaux différents, et que pour certaines, nous n'allons pas les revoir de sitôt. Je voudrais donc remercier Amélie et Christelle, d'avoir fait l'aller-retour pour Samia, et pour tous les fou-rires partagés. Bon retour à la normale les filles. Quant à Mathilde, Christophe et Manou, nous comptons bien les revoir dans quelques jours en Malaisie, où nous aurons l'occasion de trinquer ensemble une dernière fois (avant la suivante!). C'est en effet de Kuala Lumpur que je vous écrit, après un voyage de six heures en bateau, deux heures de bus, une nuit de sommeil à Krabi de deux heures également, et un trajet en avion suivi d'un ultime bus et agrémenté d'un taxi. Tout un poème! La fatigue me prend, je vous abandonne donc ici, en vous promettant incessamment sous peu de nouvelles et rapides aventures en terres malaises. En vous embrassant. Nous pensons à vous.



lundi 15 avril 2013

Koh Phangan Style!





Ouhlala! Déjà deux semaines sans rien poster! Heureusement que ma chère mère me rappelle régulièrement à l'ordre... Que voulez-vous? Le temps s'efface lorsque l'on s'amuse comme nous en ce moment. Et ces quinze derniers jours ont été particulièrement riches en rencontres, sorties, et délires en tous genres. Alors mes amis, laissez-moi procéder à un petit flash-back pour vous narrer nos dernières aventures, sur l'île magique de Koh Phangan.







J'avais terminé le dernier article par notre départ de Koh Tao, les retrouvailles avec Marianne et Thomas, et l'arrivée surprise de Mathilde, la meilleure amie de Samia. S'en sont suivis cinq jours de promenades en scooter _assez lentes vu que Thomas découvrait à peine les plaisirs du deux-roues, et que Marianne est aussi craintive que Samia (Mathilde, quant à elle, semble être née sur un scooter)_ des séances de bronzette sous le cagnard, sur des plages plus belles les unes que les autres, des sessions de snorkeling de plusieurs heures, au milieu de bancs de poissons colorés, des festins dans des restaurants typiques, à tester l'ensemble des menus proposés, une tentative relativement ratée de rejoindre une île éloignée en kayak et paddling, et j'en passe... Nous aurons également parcouru l'île dans un roadtrip épique, traversant la jungle pour nous rendre aux coins les plus reculés, pour finalement nous apercevoir que la piste à emprunter n'était vraiment pas accessible. Avec Marianne, nous sommes partis explorer l'hôtel le plus luxueux de ce petit paradis, bavant devant les piscines à débordement disposées en cascades, avec vue sur la mer, les jolis jardins entretenus, et les bungalows particuliers disposant de piscines privées... Bref, nous avons passé un excellent moment en leur compagnie, échangeant nos impressions au quotidien sur une vie de rêve, loin du tumulte citadin et de la connerie humaine. Malheureusement, nos deux tourtereaux ont du repartir vers la mère patrie, emportant avec eux un peu de notre nostalgie du pays.















Dans un tout autre esprit, Mathilde et Samia se sont mises à fréquenter assidument un cours de yoga, payable par donations, et ont ainsi pu rencontrer un groupe de filles adorables, également en voyage longue durée. Et peu à peu, Marion, Adeline et Tina l'allemande se sont rapprochées, et nous avons commencé à nous retrouver plus fréquemment, à l'occasion de concerts "hippies", de bouffes conviviales, et de sorties improvisées. Car à défaut de nous rendre aux fameuses "Full Moon", "Half Moon", "Black Moon" et autres "Waterfall" Partys, bien trop chères et loin de l'idée que nous nous en faisions, nous avons privilégié les soirées bon enfant, bien plus chaleureuses, qu'organisent quelques expats tous les week-ends, avec l'accord des patrons de bars Thaïs. Par exemple, tous les samedis se déroule une Jam Session qui regroupe les musciens plus ou moins talentueux de l'île, et donne lieu à un concert en dents de scies ou se disputent talents émérites, désoeuvrés qui ont trop l'habitude de jouer en solitaire, et bourrés notoires qui nous cassent les oreilles. Très sympa! Et j'en ai un peu profité, comme d'habitude, pour aller titiller les micros et retrouver un semblant du plaisir que seule la scène sait me procurer. De la même manière, tous les dimanches, des percussionnistes se réunissent sur la plage, autour d'un feu, et jouent des heures durant, pendant que femmes et enfants dansent à en perdre haleine. Là encore, nous nous en sommes donné à coeur joie, jouant jusqu'à en avoir mal aux mains, et ayant tellement chaud que la seule alternative était d'aller se jeter à l'eau.







Photo volée. Merci les filles ;)




Puis Tina est partie, suivie de près par Adeline. Mais notre groupe amoindri s'est soudainement retrouvé renforçé par la rencontre complètement hasardeuse, au bord d'une route, de Laetitia et Vincent, connaissances lointaines de Samia, par procuration. Et comme cela arrive parfois en voyage, quelque chose s'est produit, immédiatement. Sûrement est-ce du au désir inconscient de retrouver des repères lorsqu'on est loin de chez soi, ou tout simplement parce qu'ils étaient exactement dans le même délire que nous, en plus d'être extrêmement gentils et sociables... Toujours est-il que nous avons accroché tout de suite, et qu'il ne nous aura fallu que quelques soirées en leur compagnie pour avoir l'impression de les connaître depuis toujours. Et c'est ensemble que nous sommes repartis de plus belle à l'assaut des plages perdues et des coraux immergés. Outre le marathon de soirées bien arrosées que nous avons accompli, qui se terminaient souvent fort tard devant un spectacle de bolas enflammées, je me souviendrai longtemps des parties interminables de Poker Chinois (Big Up au Bo Penyang Gang), du resto français où nous nous sommes goinfrés de boeuf, de gratin dauphinois et de fromage (mmmh, j'en rêve encore!), du massage traditionnel où je me suis fait martyrisé par une aspirante de la Gestapo, et de la balade vers une plage perdue, où nous nous serons baigné vingt minutes, contre une heure de trajet aller, et deux heures de trajet retour, à escalader des pentes abruptes et aider un quinquagénaire allemand proche de la crise cardiaque...
















Oui, vraiment, nous aurons passé du bon temps tous ensemble, mais chacun menant son propre voyage autour du monde, il nous a fallu nous séparer, sous une pluie battante, avec l'espoir de nous revoir à notre retour (Vince, Laeti, profitez un maximum de cette magnifique aventure, on vous garde un sandwich du Seven Eleven au fond du sac!). Quant à Mathilde et Marion, après que cette dernière ait pris un cours de chant avec Samia, pour leur plus grand plaisir commun, elles ont décidé de demeurer un peu plus sur Koh Phangan afin de suivre une formation de massage et pouvoir nous procurer frissons et bien-être lorsqu'elles nous rejoindront plus tard. Enfin, de notre côté, nous avons plié bagages pour aller passer Songkarn (le Nouvel An Thaïlandais) sur Koh Tao, où ma chérie désire également passer ses trente ans. Le prochain article ne devrait donc pas tarder, puisque nous n'y passerons qu'une dizaine de jours, avant de nous envoler vers la Malaisie. D'ici là, j'espère que le climat se sera amélioré, car voici déjà cinq jours qu'une tempête fait rage, balayant tout sur son passage. Ah, ça vous plaît, ça, hein? Surtout que le soleil est en train de revenir chez vous! C'est vraiment le monde à l'envers...