Hoi An est une ville historique pleine de charmes, considérée par beaucoup comme la plus ravissante du Vietnam. L'UNESCO n'a d'ailleurs pas attendu bien longtemps pour l'associer à son patrimoine mondial, et tente aujourd'hui de préserver plus de 800 bâtiments historiques, datant du XVIIème et XVIIIème siècles.
Connue sous le nom de Faifo, au temps des premiers marchands occidentaux, la ville fut longtemps l'un des principaux ports internationaux d'Asie du Sud-Est. Chinois, Japonais, Néerlandais, Portugais, Espagnols, Indiens, Philippins, Indonésiens, Français, Britanniques et Américains vinrent tous s'y approvisionner en soie, étoffes, papier, porcelaine, thé, sucre, mélasse, poivre, ivoire, nacre, laque, soufre et plomb. De nombreux commercants chinois et japonais y louaient des maisons qui leur tenaient lieu à la fois d'entrepôts et de résidence, en attendant la fin de la mousson et avant de remonter chez eux avec les vents du sud. Certains d'entre eux y installèrent par la suite des représentants habilités à gérer leurs affaires sur place le reste de l'année: c'est ainsi que s'implantèrent les premières colonies.
Au XIXème siècle, les habitants décidèrent d'ensabler le fleuve Thu Bon, qui relie la ville à la mer, pour favoriser la pêche en eau douce. Mais cela gênait la navigation, et Danang éclipsa donc peu à peu Hoi An en tant que port et centre régional du commerce. Si cela n'avait pas eu lieu, la ville aurait sûrement un visage très différent aujourd'hui. A l'époque coloniale, la ville devint un centre administratif, et un lieu de résidence secondaire pour de nombreux fonctionnaires. Puis, pendant la guerre du Vietnam, les deux camps convinrent de la préserver, et Hoi An fut épargnée par les bombardements.
A bien des égards, la ville nous a rappelé Luang Prabang, les montagnes en moins, tant par ses allures de ville provinciale relativement épargnée par la circulation que par le calme qui s'en dégage. Nous en aurons donc profité une journée entière, nous promenant dans ses ruelles et allées longeant des édifices coloniaux ou d'anciennes maisons chinoises ou japonaises; après quoi nous avons été fortement limité par le temps, qui s'est dégradé considérablement et nous a arrosé deux jours durant... Nous avons néanmoins adoré nous promener le long du fleuve, observer les tailleurs locaux, réputés dans tout le pays pour leur travail, ou jouer au billard pendant des heures en attendant que cesse la pluie. Nous aurons également revu Denis, rencontré au Laos, qui tient un restaurant gastronomique, le "Voulez-Vous" et qui cherche désespérément un bon barman étranger, sûr et dynamique, pour tenir le bar à l'étage. Avis aux intéréssés, même pour une courte durée. Il offre en sus le gîte et le couvert...
Pour terminer, je voudrais faire une petite dédicace à mon ami Antonin, qui a demandé la main de sa charmante épouse Laetitia ici même, à Hoi An. Toto, Laeti, on pense fort à vous...
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