Le drapeau de la République socialiste du Viêt Nam est le drapeau du régime communiste, rouge, et portant une étoile jaune à cinq branches en son centre. Il fut adopté le 29 Septembre 1945.
Il représente l'unité du pays, les pointes de l'étoile symbolisant l'union des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et de la jeunesse, travaillant ensemble dans la construction du socialisme. Le rouge représente le sang versé pour l'indépendance de la nation.
LE VIETNAM
- Origines
Viêt Nam signifie textuellement "les Viêt du Sud", et prit son origine, selon les historiens, en 2879 av. J.C., dans leur capitale de l'époque qui se situait à l'emplacement de l'actuelle Canton, en Chine. Le royaume, qui s'appelait encore Âu Lac, fut par la suite amputé du nord de son territoire par les conquêtes de l'Empire du Milieu. Ne restant que le sud, le royaume prit le nom de Nam Viêt pour signifier la perte de ses terres. Le Nam Viêt n'est alors que la partie nord du Vietnam actuel. Complexe? Non...
- Géographie
Entouré par le Laos et le Cambodge à l'ouest, et par la Chine au nord, le Vietnam est également bordé à l'est et au sud par la Mer de Chine, le Golfe de Thaïlande, et le Golfe du Tonkin, sa frontière maritime s'étirant sur 3260 kilomètres. Sa forme étroite, en "S", est due en partie aux multiples invasions et conflits subis à travers les âges, mais également et surtout aux deux cordillères qui le flanquent à l'ouest, de l'extrême nord jusque quasiment au delta du Mékong. Le Vietnam est constitué de trois grandes régions, appelées Bô: au Nord, le Tonkin (Bac Bô); avec comme villes principales Haïphong et Hanoi, la capitale; au Centre, l'Annam (Trung Bô), ayant pour chef-lieux Hué et Da Nang; et enfin au Sud, la Cochinchine (Nam Bô), dirigée par Ho-Chi-Minh-Ville (appelée également Saigon).
- Population et Climat
Le Vietnam est composé de plusieurs groupes ethniques, répartis sur tout le territoire. Le plus important est celui des Viêt (ou Kinh). Mentionnons également les Khmers (venant du Cambodge), les Cham, les Hoa et les Hmong. L'ensemble représente une population de plus de 91 millions d'habitants. Pour nourrir autant de monde, l'économie du pays repose de manière significative sur la riziculture (48% des emplois totaux et troisième pays exportateur mondial). Le climat vietnamien est tropical au sud, et subtropical au nord, avec des moussons. Il existe deux saisons, la sèche et l'humide, plus marquées dans la moitié nord, avec des variations de tempétarure allant de 5°C en Décembre à 37°C en avril, tandis qu'au sud, elles oscillent entre 21° et 28°C. Dans deux jours, nous fêterons la St-Sylvestre.
2. Divisions Internes
Les premiers marins portugais débarquent à Danang en 1516, et peu à peu, l'église catholique s'implante au Vietnam, avec plus de succès que dans tout autre pays d'Asie. Armant les seigneurs Nguyên du sud, ils leurs permettront de se défendre jusqu'au XVIIème siècle contre les seigneurs Trinh, régnant sur le nord et à la solde de la Chine. Mais en 1765, las des impôts prohibitifs, les Tây Son se soulèvent et renversent successivement tous les seigneurs de guerre, repoussent les Chinois (une fois de plus) et prennent le contrôle de la moitié du pays en une vingtaine d'années. Jusqu'à ce que Nguyên Anh, l'un des rares survivants des seigneurs du Sud, se proclame empereur en 1802 et mate la rebellion. Hué devient la nouvelle capitale d'un Vietnam enfin réunifié après deux siècles de divisions.
3. Colonisation Française
L'armée française intervient pour la première fois au Vietnam en 1847, lorsque la marine attaque le port de Danang en représailles à l'emprisonnement de missionnaires catholiques. Saigon est prise début 1859 et, en 1962, l'empereur Tu Duc signe un traité cédant aux français les trois provinces de Cochinchine. En 1872, Jean Dupuis, un négociant d'armes s'empare de la citadelle de Hanoi. Le capitaine Francis Garnier, officiellement dépêché pour maîtriser Dupuis, entame la conquête du Tonkin, au Nord. En 1883, les français attaquent Hué et imposent un traité de protectorat à l'empereur. Commence alors une lutte de succession tragi-comique, ponctuée d'étranges décès d'empereurs et de révolutions de palais, orchestrées en sous-main par les diplomates français. En 1887, l'Union Indochinoise, comprenant le Vietnam, le Laos et le Cambodge, est proclamée par les français. Après la défaite de la France en 1940, le gouverneur d'Indochine autorise la présence de troupes japonaises au Vietnam, mais les réquisitions de riz imposées par l'occupant, combinées à des inondations, provoquent une épouvantable famine qui fait 2 millions de mort. Quand la guerre se termine, français et japonais relâchent leur emprise, et le Viêt-Minh, crée par Hô Chi Minh en 1941, en profite pour avancer ses pions.
4. Guerre d'Indochine
Au printemps 1945, le Viêt-Minh contrôle de vastes pans du pays. A la mi-août, l'oncle Hô (de son vrai nom Nguyên Tat Thanh) appelle au soulèvement général, puis le 2 Septembre, il proclame l'indépendance de la République démocratique du Vietnam. La conférence de Postdam confie alors le désarmement japonais à la Chine et à la Grande-Bretagne, mais lorsque les anglais arrivent à Saigon, le pays a sombré dans l'anarchie, et les combats perdurent entre japonais, français, Viêt-Minh et milices privées. Dans le nord, les communistes chinois se dirigent vers Hanoi. Pour calmer le jeu, Hô Chi Minh accepte le retour temporaire des français, pour un mandat de cinq ans. En novembre 1946, ces derniers bombardent Haiphong et font des centaines de victimes civiles. Des combats éclatent, c'est le début de la guerre. Hô Chi Minh et ses troupes se réfugient dans les montagnes, où ils resteront huit ans, sans cesser de se battre. Le 7 Mai 1954, après un siège de 57 jours, plus de 10 000 soldats français se rendent au Viêt-Minh, à Dien Bien Phu. Le lendemain s'ouvrait la conférence de Genève, qui mit fin au conflit et sépara le pays en deux.
5. Guerre Civile
Après la signature des accords de Genève, en juillet 1956, le Sud-Vietnam est gouverné par Ngô Dinh Diêm, un catholique farouchement anticommuniste. Les Etats-Unis voient en lui "l'homme providentiel", pour contrer Hô Chi Minh, mais il se montre de plus en plus despotique envers les dissidents, fermant des monastères bouddhiques, emprisonnant des bonzes et interdisant les partis d'opposition. Au nord, le Parti communiste prend de l'ampleur, les gens dénoncent leurs voisins aux "comités de sécurité", des procès sommaires aboutissent à quelque 15 000 condamnations à mort et à des milliers d'incarcérations. En avril 1960, le Nord décrète la mobilisation générale et huit mois plus tard, Hanoi annonce la formation du Front national de libération du Sud-Vietnam (FNL), plus tard appelé Viêt-Cong par le gouvernement de Saigon. Diêm perd le contrôle des campagnes, et finira assassiné lors d'un coup d'état par ses propres généraux, soutenus par Washington. En plus du Viêt-Cong, des soldats de l'armée Nord-Vietnamienne (ANV) s'infiltrent au sud sur la piste Hô Chi Minh. Début 1965, Saigon désespère: l'armée du Sud (l'ARVN) déplore 2000 désertions par mois, les chef-lieux de province tombent les uns après les autres, et l'ANV est sur le point de contrôler les plateaux du Centre, Hué et Danang. Mais c'était sans compter sur les américains.
6. Guerre du Vietnam
Depuis 1950, les américains considéraient la guerre d'Indochine comme un élément important de la lutte mondiale contre le communisme, et instaurèrent des bases de soutien durant les 15 années suivantes. Ils changèrent de stratégie en août 1964, prétendant que deux de leurs destroyers avaient été attaqués sans raison. S'ensuivent 64 bombardements aériens, détruisant pas moins de 4000 villages du nord, les routes et les ponts. En mars 1965, leurs troupes débarquent à Danang. En décembre 1967, 485 600 soldats américains sont présents au Vietnam, et 16 021 ont déjà péri. Les campagnes de "pacification", de "ratissage et destruction", ainsi que les "zones de feu à volonté" se multiplient, et causent de terribles pertes humaines civiles. Les villageois se rallient peu à peu au Viêt-Cong.
En janvier 1968, les troupes nord-vietnamiennes lancent une attaque majeure sur la zone démilitarisée (DMZ). Ce n'était qu'une diversion, car le soir du 31 janvier, à l'occasion du Nouvel an lunaire (le Têt), le Viêt-Cong rompt un cessez-le-feu tacite avec une série d'attaques dans plus de cent localités, notamment l'ambassade américaine de Saigon. La population ne suit pas, et les américains contre-attaquent avec une énorme puissance de feu, bombardant les villes surpeuplées et décimant aussi bien Viêt-Cong que population civile. L'offensive du Têt à coûté la vie de près de 1000 soldats américains, 2000 soldats de l'ARVN, et 32 000 Viêt-Cong. Ces derniers ont perdu la bataille, mais l'armée américaine perd la face, et les manifestations pacifistes commencent à ébranler les universités et à se répandre dans la rue.
En 1969, sous la houlette de Richard Nixon, les Etats-Unis bombardent secrètement le Cambodge, où se cachent les communistes vietnamiens. Puis, le jour de Noël 1972, ils bombardent Hanoi et Haiphong. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et le monde s'insurge. Le 27 janvier 1973, les accords de Paris sont signés, les troupes américaines se retirent, mais la guerre continue entre le Nord et le Sud. En janvier 1975, le Nord lance une attaque terrestre massive. L'invasion sème la panique dans l'armée sud-vietnamienne, qui se débande. Le 30 avril au matin, les tanks éventrent les grilles du palais de l'Indépendance. Le même jour, les communistes changent le nom de Saigon en Hô-Chi-Minh-Ville. 135 000 vietnamiens quittent le pays, imités par plus de 500 000 autres au cours des cinq années suivantes. Ceux qui fuient par la mer seront bientôt connus dans le monde entier comme les boat people.
58 183 américains furent tués au combat. 223 748 soldats sud-vietnamiens périrent, et on estime à 1 million les pertes dans les rangs de l'armée nord-vietnamienne et du Viêt-Cong... Au moins 300 000 vietnamiens et 2 200 américains sont toujours portés disparus.
7. Après-Guerre, Chine et Khmers
Le Parti communiste vainqueur hérita des conséquences d'un conflit long et cruel, qui avait littéralement fracturé la nation. La population était blessée physiquement et moralement. La rapide transition vers le socialisme décrétée par le Parti fut désastreuse pour l'économie, et la réunification officielle, en juillet 1976, s'accompagna d'une impressionante récession politique. Des centaines de milliers de personnes liées à l'ancien régime se virent dépossédées de leurs biens, arrêtées et emprisonnées sans procès dans des "camps de rééducation". En 1978, le Vietnam fut économiquement sacrifié au profit des relations sino-américaines, et poussé dans les bras de l'Union soviétique, dont il dépendit pendant la décennie suivante. Parallèlement, les attaques répétées des Khmers Rouges contre les villages frontaliers, affaiblis par la guerre, poussent le pays à réagir. Les Vietnamiens entrent au Cambodge le 25 décembre 1978, chassent les Khmers rouges du pouvoir le 7 janvier 1979, et installent un gouvernement pro-Hanoi à Phnom Penh. La Chine considéra l'attaque comme une grave provocation. En février, des troupes chinoises envahirent le nord du Vietnam et combattirent 17 jours avant de se retirer. Les Vietnamiens occupèrent dès lors le Cambodge, mais finirent par s'en retirer en septembre 1989. L'effondrement du bloc soviétique, et la réduction de ses appuis financiers poussèrent alors le Vietnam à choisir l'ouverture et à adopter le capitalisme de marché. Aujourd'hui, le pays s'est ouvert au tourisme, et n'a rien à envier à l'économie de son voisin et ennemi ancestral, la Chine.
Capitale: Hanoi
Superficie: 331 698 km²
Population: 90,5 millions
Densité: 253,5 hab/km²
Population Urbaine: 30%
Espérance de Vie: 69 ans/hommes 75 /femmes
Fuseau Horaire: + 6h (en hiver) +7h (été)
Niveau de Vie: 85% de la pop à 45$/mois
Taux d'Alphabétisation: 94%
Monnaie: Dong (VND)
Langues: Vietnamien
Chef de l'Etat: Truong Tân Sang
Régime: Régime Socialiste
- Religion et Langue
- Histoire
1. Invasions Chinoises
L'histoire du Vietnam est particulièrement tourmentée, marquée par de multiples invasions qui ont toujours fini par être repoussées, générant une grande fierté nationale. Dès le IIème siècle avant notre ère, les vietnamiens ont tenu tête à leur imposant voisin chinois, et après avoir résisté à sa domination, ont subi son occupation pendant 1000 ans. Mais en 938, profitant de la chute de la dynastie Tang, ils finissent par se libérer du joug chinois lors d'une célèbre bataille sur la rivière Bach Dang. Du XIème au XIIIème siècle, les empereurs de la dynastie des Ly consolident l'indépendance du Vietnam. Les attaques menées par de nombreux voisins, dont les Chinois, les Khmers et les Chams sont toutes repoussées. Même l'empereur mongol Kubilaï Khan sera défait à trois reprises lorsqu'il tentera de traverser le pays pour envahir le Champa (Cambodge). Mais une fois de plus, au XVème siècle, les Chinois reprennent le contrôle du Vietnam et obligent ses intellectuels à émigrer en Chine, pénalisant durablement la civilisation Viêt.
2. Divisions Internes
Les premiers marins portugais débarquent à Danang en 1516, et peu à peu, l'église catholique s'implante au Vietnam, avec plus de succès que dans tout autre pays d'Asie. Armant les seigneurs Nguyên du sud, ils leurs permettront de se défendre jusqu'au XVIIème siècle contre les seigneurs Trinh, régnant sur le nord et à la solde de la Chine. Mais en 1765, las des impôts prohibitifs, les Tây Son se soulèvent et renversent successivement tous les seigneurs de guerre, repoussent les Chinois (une fois de plus) et prennent le contrôle de la moitié du pays en une vingtaine d'années. Jusqu'à ce que Nguyên Anh, l'un des rares survivants des seigneurs du Sud, se proclame empereur en 1802 et mate la rebellion. Hué devient la nouvelle capitale d'un Vietnam enfin réunifié après deux siècles de divisions.
3. Colonisation Française
L'armée française intervient pour la première fois au Vietnam en 1847, lorsque la marine attaque le port de Danang en représailles à l'emprisonnement de missionnaires catholiques. Saigon est prise début 1859 et, en 1962, l'empereur Tu Duc signe un traité cédant aux français les trois provinces de Cochinchine. En 1872, Jean Dupuis, un négociant d'armes s'empare de la citadelle de Hanoi. Le capitaine Francis Garnier, officiellement dépêché pour maîtriser Dupuis, entame la conquête du Tonkin, au Nord. En 1883, les français attaquent Hué et imposent un traité de protectorat à l'empereur. Commence alors une lutte de succession tragi-comique, ponctuée d'étranges décès d'empereurs et de révolutions de palais, orchestrées en sous-main par les diplomates français. En 1887, l'Union Indochinoise, comprenant le Vietnam, le Laos et le Cambodge, est proclamée par les français. Après la défaite de la France en 1940, le gouverneur d'Indochine autorise la présence de troupes japonaises au Vietnam, mais les réquisitions de riz imposées par l'occupant, combinées à des inondations, provoquent une épouvantable famine qui fait 2 millions de mort. Quand la guerre se termine, français et japonais relâchent leur emprise, et le Viêt-Minh, crée par Hô Chi Minh en 1941, en profite pour avancer ses pions.
4. Guerre d'Indochine
Au printemps 1945, le Viêt-Minh contrôle de vastes pans du pays. A la mi-août, l'oncle Hô (de son vrai nom Nguyên Tat Thanh) appelle au soulèvement général, puis le 2 Septembre, il proclame l'indépendance de la République démocratique du Vietnam. La conférence de Postdam confie alors le désarmement japonais à la Chine et à la Grande-Bretagne, mais lorsque les anglais arrivent à Saigon, le pays a sombré dans l'anarchie, et les combats perdurent entre japonais, français, Viêt-Minh et milices privées. Dans le nord, les communistes chinois se dirigent vers Hanoi. Pour calmer le jeu, Hô Chi Minh accepte le retour temporaire des français, pour un mandat de cinq ans. En novembre 1946, ces derniers bombardent Haiphong et font des centaines de victimes civiles. Des combats éclatent, c'est le début de la guerre. Hô Chi Minh et ses troupes se réfugient dans les montagnes, où ils resteront huit ans, sans cesser de se battre. Le 7 Mai 1954, après un siège de 57 jours, plus de 10 000 soldats français se rendent au Viêt-Minh, à Dien Bien Phu. Le lendemain s'ouvrait la conférence de Genève, qui mit fin au conflit et sépara le pays en deux.
5. Guerre Civile
Après la signature des accords de Genève, en juillet 1956, le Sud-Vietnam est gouverné par Ngô Dinh Diêm, un catholique farouchement anticommuniste. Les Etats-Unis voient en lui "l'homme providentiel", pour contrer Hô Chi Minh, mais il se montre de plus en plus despotique envers les dissidents, fermant des monastères bouddhiques, emprisonnant des bonzes et interdisant les partis d'opposition. Au nord, le Parti communiste prend de l'ampleur, les gens dénoncent leurs voisins aux "comités de sécurité", des procès sommaires aboutissent à quelque 15 000 condamnations à mort et à des milliers d'incarcérations. En avril 1960, le Nord décrète la mobilisation générale et huit mois plus tard, Hanoi annonce la formation du Front national de libération du Sud-Vietnam (FNL), plus tard appelé Viêt-Cong par le gouvernement de Saigon. Diêm perd le contrôle des campagnes, et finira assassiné lors d'un coup d'état par ses propres généraux, soutenus par Washington. En plus du Viêt-Cong, des soldats de l'armée Nord-Vietnamienne (ANV) s'infiltrent au sud sur la piste Hô Chi Minh. Début 1965, Saigon désespère: l'armée du Sud (l'ARVN) déplore 2000 désertions par mois, les chef-lieux de province tombent les uns après les autres, et l'ANV est sur le point de contrôler les plateaux du Centre, Hué et Danang. Mais c'était sans compter sur les américains.
6. Guerre du Vietnam
Depuis 1950, les américains considéraient la guerre d'Indochine comme un élément important de la lutte mondiale contre le communisme, et instaurèrent des bases de soutien durant les 15 années suivantes. Ils changèrent de stratégie en août 1964, prétendant que deux de leurs destroyers avaient été attaqués sans raison. S'ensuivent 64 bombardements aériens, détruisant pas moins de 4000 villages du nord, les routes et les ponts. En mars 1965, leurs troupes débarquent à Danang. En décembre 1967, 485 600 soldats américains sont présents au Vietnam, et 16 021 ont déjà péri. Les campagnes de "pacification", de "ratissage et destruction", ainsi que les "zones de feu à volonté" se multiplient, et causent de terribles pertes humaines civiles. Les villageois se rallient peu à peu au Viêt-Cong.
En janvier 1968, les troupes nord-vietnamiennes lancent une attaque majeure sur la zone démilitarisée (DMZ). Ce n'était qu'une diversion, car le soir du 31 janvier, à l'occasion du Nouvel an lunaire (le Têt), le Viêt-Cong rompt un cessez-le-feu tacite avec une série d'attaques dans plus de cent localités, notamment l'ambassade américaine de Saigon. La population ne suit pas, et les américains contre-attaquent avec une énorme puissance de feu, bombardant les villes surpeuplées et décimant aussi bien Viêt-Cong que population civile. L'offensive du Têt à coûté la vie de près de 1000 soldats américains, 2000 soldats de l'ARVN, et 32 000 Viêt-Cong. Ces derniers ont perdu la bataille, mais l'armée américaine perd la face, et les manifestations pacifistes commencent à ébranler les universités et à se répandre dans la rue.
En 1969, sous la houlette de Richard Nixon, les Etats-Unis bombardent secrètement le Cambodge, où se cachent les communistes vietnamiens. Puis, le jour de Noël 1972, ils bombardent Hanoi et Haiphong. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et le monde s'insurge. Le 27 janvier 1973, les accords de Paris sont signés, les troupes américaines se retirent, mais la guerre continue entre le Nord et le Sud. En janvier 1975, le Nord lance une attaque terrestre massive. L'invasion sème la panique dans l'armée sud-vietnamienne, qui se débande. Le 30 avril au matin, les tanks éventrent les grilles du palais de l'Indépendance. Le même jour, les communistes changent le nom de Saigon en Hô-Chi-Minh-Ville. 135 000 vietnamiens quittent le pays, imités par plus de 500 000 autres au cours des cinq années suivantes. Ceux qui fuient par la mer seront bientôt connus dans le monde entier comme les boat people.
58 183 américains furent tués au combat. 223 748 soldats sud-vietnamiens périrent, et on estime à 1 million les pertes dans les rangs de l'armée nord-vietnamienne et du Viêt-Cong... Au moins 300 000 vietnamiens et 2 200 américains sont toujours portés disparus.
7. Après-Guerre, Chine et Khmers
Le Parti communiste vainqueur hérita des conséquences d'un conflit long et cruel, qui avait littéralement fracturé la nation. La population était blessée physiquement et moralement. La rapide transition vers le socialisme décrétée par le Parti fut désastreuse pour l'économie, et la réunification officielle, en juillet 1976, s'accompagna d'une impressionante récession politique. Des centaines de milliers de personnes liées à l'ancien régime se virent dépossédées de leurs biens, arrêtées et emprisonnées sans procès dans des "camps de rééducation". En 1978, le Vietnam fut économiquement sacrifié au profit des relations sino-américaines, et poussé dans les bras de l'Union soviétique, dont il dépendit pendant la décennie suivante. Parallèlement, les attaques répétées des Khmers Rouges contre les villages frontaliers, affaiblis par la guerre, poussent le pays à réagir. Les Vietnamiens entrent au Cambodge le 25 décembre 1978, chassent les Khmers rouges du pouvoir le 7 janvier 1979, et installent un gouvernement pro-Hanoi à Phnom Penh. La Chine considéra l'attaque comme une grave provocation. En février, des troupes chinoises envahirent le nord du Vietnam et combattirent 17 jours avant de se retirer. Les Vietnamiens occupèrent dès lors le Cambodge, mais finirent par s'en retirer en septembre 1989. L'effondrement du bloc soviétique, et la réduction de ses appuis financiers poussèrent alors le Vietnam à choisir l'ouverture et à adopter le capitalisme de marché. Aujourd'hui, le pays s'est ouvert au tourisme, et n'a rien à envier à l'économie de son voisin et ennemi ancestral, la Chine.
Capitale: Hanoi
Superficie: 331 698 km²
Population: 90,5 millions
Densité: 253,5 hab/km²
Population Urbaine: 30%
Espérance de Vie: 69 ans/hommes 75 /femmes
Fuseau Horaire: + 6h (en hiver) +7h (été)
Niveau de Vie: 85% de la pop à 45$/mois
Taux d'Alphabétisation: 94%
Monnaie: Dong (VND)
Langues: Vietnamien
Chef de l'Etat: Truong Tân Sang
Régime: Régime Socialiste
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