Sabaïdee les gens! Mille excuses pour l'attente, mais j'ai eu pas mal de petits soucis dernièrement, que j'expliquerai plus loin, et qui m'ont empêché de poster quoique ce soit ces trois dernières semaines. Voici donc, avec un léger retard (que nous mettrons sur le compte du décalage horaire, voulez-vous?), nos aventures laotiennes en compagnie du Gang...
Tout d'abord, procédons à un petit récapitulatif. Bo Pen Yang est une expression lao majeure, dans le sens qu'elle est utilisée à toutes les sauces, tout le temps, et par tout le monde. Ce qui rend d'ailleurs les choses plus aisées lorsque notre vocabulaire autochtone laisse à désirer, cela dit en passant. Elle veut dire essentiellement "y-a pas de problèmes", à l'instar du "Hakuna Matata" africain, mais également "de rien", "je vous en prie", ou encore, dans l'usage que nous en avons le plus fait, "on s'en fout!" Avouez que c'est assez pratique. Pour mémoire, le gang se composait exclusivement de français, chauvinisme et nostalgie du terroir obligent, et était fièrement représenté par Charles, notre porte-étendard, Léo et Félix, les éclaireurs intrépides, Laura, guide des Terres du Nord, Anaïs, tricheuse professionnelle, Pierre, notre comique attitré, Samia évidemment, en qualité de pin-up internationale, et moi-même, assumant comme toujours le rôle de fouteur de merde universel. Il faut également savoir que tout ce beau petit monde s'est rassemblé à la base autour de beuveries orgiaques interminables, plaçant d'entrée de jeu le groupe sous le signe de la déchéance ultime, et le vouant probablement à de multiples comas éthyliques irrémédiables.
Ainsi, le gang Bo Pen Yang est vite devenu le fond de commerce de la plupart des bars de la ville, avec néanmoins une préférence pour le Red Bull, où nous avons quasiment élu domicile, car Charles y était devenu officieusement le DJ officiel (oui, je sais), et que nous étions tellement bons au billard qu'il était presque impossible de nous en déloger. De plus, Boon, le patron, ainsi que son staff, en sont venus à ne plus pouvoir imaginer travailler sans nous... Ah! Qu'ils doivent nous regretter maintenant que nous sommes partis! Quoi qu'il en soit, le temps a passé, tranquillement, resserrant peu à peu les liens entre nos membres, et nous voyant nous prélasser tantôt à la Pistoche, tantôt évitant de jeunes suédoises amourachées de nos deux grenoblois préférés, ou encore inventant les règles du Poker Bo Pen Yang (mélange de poker chinois, de Trou d'Uc, et agrémenté de touches personnelles) qui je suis sûr deviendra un jour une institution de la Française des Jeux.
Puis nous avons décidé, sur les conseils et l'expérience de Laura, qui en revenait, de quitter la ville pour quelques jours, afin de nous rendre dans un petit village perdu, à quelques cent kilomètres au nord, au bord de la rivière Nam Ou. En moins de temps qu'il n'en faut pour décuver de la veille, nous sommes partis en minivan sur les routes cahoteuses du Laos, et au bout de trois heures, passées à faire peur au couple de vieux allemands qui partageait le véhicule avec nous, nous nous sommes retrouvés dans la petite ville de Nong Khiaw, où nous avons embarqués sur un bateau plat, à 25, pour finalement arriver une heure plus tard dans le petit paradis terrestre de Muang Ngoi. Ce village est fabuleux. Vivant pour l'essentiel de la pêche et de l'agriculture, les habitants y sont souriants, heureux, et encore à peu près épargnés par le tourisme de masse. Pour combien de temps encore? Bon, cela dit, la rue principale est d'ores et déjà infestée de guest-houses et de restaurants pour accueillir les aventuriers de passage, mais les générateurs ne fournissant que trois heures d'électricité par jour, n'ayant pas de réseau hertzien et aucune voiture ou moto dans la rue, on s'y-est tout de même sentis dépaysés.
Entouré de majestueuses montagnes et falaises karstiques, Muang Ngoi bénéficie d'un panorama d'une beauté incomparable. Nos bungalows disposaient en outre de hamacs pointés directement sur la rivière, ce qui ne gâche rien je dois avouer. Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons effectué une superbe randonnée, cernés par des myriades de papillons colorés et flanqués de forêts verdoyantes. Nous avons pu explorer le fond d'une grotte calcaire, allant jusqu'à nous baigner en caleçons dans le noir le plus total, puis nous nous sommes laissés porter au fil d'une rivière peu profonde, avant de traverser un village de tisserands et de chasseurs, où des enfants sautaient de joie dès que l'on commençait à s'amuser avec eux. Que du bonheur...
Le surlendemain, délaissant les filles à leurs travaux de couture (sic), nous sommes partis entre mecs à l'assaut de la montagne dominant le village. Armé d'une machette empruntée à la guest-house, l'infatigable Félix nous a ouvert une voie à travers une jungle dense et hostile, tandis que nous suivions, peinant à chaque pas tant le dénivelé était important, transformant vite notre marche en véritable ascension. C'était plaisant. Dur par moments, mais stimulant. Jusqu'à ce que nous arrivions à une sorte de corniche à pic, rendant la progression malaisée; et par souci de sécurité, nous en sommes restés là avec Pierre et Charles, tandis que Léo et Félix poursuivirent jusqu'au sommet, qui apparemment n'était éloigné que d'une quarantaine de mètres!!! Rude défaite pour le montagnard que je suis, mais que voulez-vous, je me fais vieux, et la vue dont nous jouissions, puis la descente, furent tout de même gratifiantes. Nous aurons perdu la machette dans la bataille, mais nous avons eu la surprise de voir les deux suédoises mentionnées plus haut poursuivre nos héros de la journée jusqu'en ces lieux reculés... Amour, quand tu nous tiens!
Puis nous sommes rentrés. Juste à temps pour fêter le double anniversaire d'Anaïs et Félix, qui s'en souviendront longtemps je pense. Une journée/apéro à la piscine, un repas dans le superbe cadre du Dyen Sabaï, un gâteau au beurre qui aura fini par terre après qu'on se soit battu avec, Pierre qui nous aura rincé toute la soirée, une queue-leu-leu géante dans le Red Bull sur du Caravane Palace, Cécile de "Plus belle la Vie", nous offrant une séance photo, Vinnie et ses blagues pourries, l'after au Lyen Sabaï... Oui, c'était une bonne soirée pour clore cet épisode du Bo Pen Yang Gang. Car deux jours plus tard, Pierre, Léo et Félix nous ont quitté pour de plus verts pâturages, poursuivis une fois de plus par leurs suédoises en chaleur, tandis que les survivants se préparaient à leur tour à se dire au revoir. C'était une belle aventure les gars, et vous nous manquez déjà. Mais on se reverra, c'est comme ça. Ailleurs, ici, ou là bas. On verra. Bo Pen Yang! (Mathieu, pouet de la rue)
Tout d'abord, procédons à un petit récapitulatif. Bo Pen Yang est une expression lao majeure, dans le sens qu'elle est utilisée à toutes les sauces, tout le temps, et par tout le monde. Ce qui rend d'ailleurs les choses plus aisées lorsque notre vocabulaire autochtone laisse à désirer, cela dit en passant. Elle veut dire essentiellement "y-a pas de problèmes", à l'instar du "Hakuna Matata" africain, mais également "de rien", "je vous en prie", ou encore, dans l'usage que nous en avons le plus fait, "on s'en fout!" Avouez que c'est assez pratique. Pour mémoire, le gang se composait exclusivement de français, chauvinisme et nostalgie du terroir obligent, et était fièrement représenté par Charles, notre porte-étendard, Léo et Félix, les éclaireurs intrépides, Laura, guide des Terres du Nord, Anaïs, tricheuse professionnelle, Pierre, notre comique attitré, Samia évidemment, en qualité de pin-up internationale, et moi-même, assumant comme toujours le rôle de fouteur de merde universel. Il faut également savoir que tout ce beau petit monde s'est rassemblé à la base autour de beuveries orgiaques interminables, plaçant d'entrée de jeu le groupe sous le signe de la déchéance ultime, et le vouant probablement à de multiples comas éthyliques irrémédiables.
Ainsi, le gang Bo Pen Yang est vite devenu le fond de commerce de la plupart des bars de la ville, avec néanmoins une préférence pour le Red Bull, où nous avons quasiment élu domicile, car Charles y était devenu officieusement le DJ officiel (oui, je sais), et que nous étions tellement bons au billard qu'il était presque impossible de nous en déloger. De plus, Boon, le patron, ainsi que son staff, en sont venus à ne plus pouvoir imaginer travailler sans nous... Ah! Qu'ils doivent nous regretter maintenant que nous sommes partis! Quoi qu'il en soit, le temps a passé, tranquillement, resserrant peu à peu les liens entre nos membres, et nous voyant nous prélasser tantôt à la Pistoche, tantôt évitant de jeunes suédoises amourachées de nos deux grenoblois préférés, ou encore inventant les règles du Poker Bo Pen Yang (mélange de poker chinois, de Trou d'Uc, et agrémenté de touches personnelles) qui je suis sûr deviendra un jour une institution de la Française des Jeux.
Puis nous avons décidé, sur les conseils et l'expérience de Laura, qui en revenait, de quitter la ville pour quelques jours, afin de nous rendre dans un petit village perdu, à quelques cent kilomètres au nord, au bord de la rivière Nam Ou. En moins de temps qu'il n'en faut pour décuver de la veille, nous sommes partis en minivan sur les routes cahoteuses du Laos, et au bout de trois heures, passées à faire peur au couple de vieux allemands qui partageait le véhicule avec nous, nous nous sommes retrouvés dans la petite ville de Nong Khiaw, où nous avons embarqués sur un bateau plat, à 25, pour finalement arriver une heure plus tard dans le petit paradis terrestre de Muang Ngoi. Ce village est fabuleux. Vivant pour l'essentiel de la pêche et de l'agriculture, les habitants y sont souriants, heureux, et encore à peu près épargnés par le tourisme de masse. Pour combien de temps encore? Bon, cela dit, la rue principale est d'ores et déjà infestée de guest-houses et de restaurants pour accueillir les aventuriers de passage, mais les générateurs ne fournissant que trois heures d'électricité par jour, n'ayant pas de réseau hertzien et aucune voiture ou moto dans la rue, on s'y-est tout de même sentis dépaysés.
Entouré de majestueuses montagnes et falaises karstiques, Muang Ngoi bénéficie d'un panorama d'une beauté incomparable. Nos bungalows disposaient en outre de hamacs pointés directement sur la rivière, ce qui ne gâche rien je dois avouer. Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons effectué une superbe randonnée, cernés par des myriades de papillons colorés et flanqués de forêts verdoyantes. Nous avons pu explorer le fond d'une grotte calcaire, allant jusqu'à nous baigner en caleçons dans le noir le plus total, puis nous nous sommes laissés porter au fil d'une rivière peu profonde, avant de traverser un village de tisserands et de chasseurs, où des enfants sautaient de joie dès que l'on commençait à s'amuser avec eux. Que du bonheur...
Le surlendemain, délaissant les filles à leurs travaux de couture (sic), nous sommes partis entre mecs à l'assaut de la montagne dominant le village. Armé d'une machette empruntée à la guest-house, l'infatigable Félix nous a ouvert une voie à travers une jungle dense et hostile, tandis que nous suivions, peinant à chaque pas tant le dénivelé était important, transformant vite notre marche en véritable ascension. C'était plaisant. Dur par moments, mais stimulant. Jusqu'à ce que nous arrivions à une sorte de corniche à pic, rendant la progression malaisée; et par souci de sécurité, nous en sommes restés là avec Pierre et Charles, tandis que Léo et Félix poursuivirent jusqu'au sommet, qui apparemment n'était éloigné que d'une quarantaine de mètres!!! Rude défaite pour le montagnard que je suis, mais que voulez-vous, je me fais vieux, et la vue dont nous jouissions, puis la descente, furent tout de même gratifiantes. Nous aurons perdu la machette dans la bataille, mais nous avons eu la surprise de voir les deux suédoises mentionnées plus haut poursuivre nos héros de la journée jusqu'en ces lieux reculés... Amour, quand tu nous tiens!
Puis nous sommes rentrés. Juste à temps pour fêter le double anniversaire d'Anaïs et Félix, qui s'en souviendront longtemps je pense. Une journée/apéro à la piscine, un repas dans le superbe cadre du Dyen Sabaï, un gâteau au beurre qui aura fini par terre après qu'on se soit battu avec, Pierre qui nous aura rincé toute la soirée, une queue-leu-leu géante dans le Red Bull sur du Caravane Palace, Cécile de "Plus belle la Vie", nous offrant une séance photo, Vinnie et ses blagues pourries, l'after au Lyen Sabaï... Oui, c'était une bonne soirée pour clore cet épisode du Bo Pen Yang Gang. Car deux jours plus tard, Pierre, Léo et Félix nous ont quitté pour de plus verts pâturages, poursuivis une fois de plus par leurs suédoises en chaleur, tandis que les survivants se préparaient à leur tour à se dire au revoir. C'était une belle aventure les gars, et vous nous manquez déjà. Mais on se reverra, c'est comme ça. Ailleurs, ici, ou là bas. On verra. Bo Pen Yang! (Mathieu, pouet de la rue)
PS: Certaines photos ne sont pas de moi. Donc un grand merci à Laura, Anaïs et Léo pour leur contribution.
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