vendredi 28 décembre 2012

La Souffrance d'un Farang

Voici le dernier opus de nos aventures laotiennes, encore une fois avec moult retard, et ce pour les raisons que je m'en vais vous expliquer. Mais tout d'abord, revenons en où je vous avais laissé à la fin du dernier post, c'est à dire à la séparation des membres du Gang Bo Pen Yang.



Léo, Pierre et Félix partis, nous nous sommes retrouvés grandement amoindris, tant en nombre que moralement, sans toutefois nous laisser abattre. C'est pourquoi, après avoir louer des scooters en compagnie de Charles et Laura, nous nous sommes rendus aux splendides chutes de Tat Sae. Malheureusement, c'était sans compter l'état des routes du Laos, et tandis que nous venions de parcourir sans problème les trente kilomètres qui nous en séparaient, je me suis viandé lamentablement dans un trou, à 5 kms/h... à 5mètres de l'arrivée... L'engin m'est tombé en plein sur la cheville, l'écrasant amoureusement sur le sol caillouteux, et me valant donc une belle entorse. Fort heureusement, Charles, qui montait derrière moi, n'a rien eu. J'aurais peut-être du renoncer et faire demi-tour à ce moment là, mais non. N'écoutant que mon courage, épaulé par mes compagnons et muni d'un solide bâton, je suis monté sur le bateau qui nous transporta au pied du parcours menant aux cascades.





Etagés sur plusieurs niveaux et s'étendant sur quelques trois kilomètres, les larges bassins de Tat Sae sont magnifiques. Au départ de l'ascension, commerces, boutiques de souvenirs et dresseurs d'éléphants se disputent l'accueil des visiteurs, proposant même des parcours en tyroliennes que j'aurai tenté avec plaisir si je n'avais pas été blessé. Puis, au delà des premiers bassins, un petit sentier longe la rivière vers sa source, au milieu d'une jungle luxuriante. Vous imaginez bien que ce ne fut pas facile, avec la cheville en vrac, d'aller clopin-clopant sur ce chemin forestier, parfois escarpé, glissant sur les rochers mouillés et devant traverser des ponts de bambou. Mais ça valait le coup, vous pouvez me croire. Des eaux turquoises inondent la jungle, telle une mangrove, des lianes pendent depuis la voûte feuillue, la forêt retentit de milliers de bruits et de cris d'oiseaux. C'est somptueux. Et voici quelques preuves en images.



















Une fois rentré, je me suis vite aperçu que j'avais un peu trop forcé sur ma cheville, et j'ai du rester immobiliser quelques jours, le temps de récupérer, tandis que Samia s'occupait charitablement de me ramener à manger, entre deux cours de yoga. Mais ce n'est pas tout! Non, c'eût été trop simple... Le pire est que le lendemain, alors que j'en aurais eu bien besoin durant ma convalescence, j'ai trouvé le moyen de verser l'équivalent d'un bol de soupe entier sur le netbook (de Samia), et je me suis donc retrouvé tout à coup coincé, sans même pouvoir m'occuper sur internet ou vous tenir au courant de nos pérégrinations via ce merveilleux blog que vous aimez tant. C'est-y pas triste, ça?



Surtout que les uns après les autres, les derniers membres du Gang sont partis. Laura, puis Anaïs, et enfin Charles, nous ont quitté, nous abandonnant à notre triste sort... J'en fais trop? Oui, je sais, c'est fait exprès. Quoi qu'il en soit, au bout d'une semaine, ma cheville étant presque remise, nous avons pu célébrer une ultime fois au Red Bull Bar, jouer au billard, et faire nos adieux à Vinnie, Boon, Cécile, Denis, ainsi qu'aux quelques autres expats et voyageurs que nous avions rencontré durant ce séjour prolongé à Luang Prabang. Puis, après avoir obtenu nos visas vietnamiens en catastrophe, nous avons décidé de prendre un avion (pour une heure de trajet) à destination de Hanoi, plutôt qu'un bus inconfortable durant trente heures à travers les routes chaotiques et montagneuses de l'est laotien. Et grand bien nous fit! Prochaine étape: le Vietnam!




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire