dimanche 4 novembre 2012

Bangkok




Cela fait seulement une semaine que nous sommes arrivés en Thaïlande, mais nous nous y sentons comme à la maison. C’est reposant. Et encore, nous n’avons vu pour l’instant que Bangkok, la capitale, et la plus grosse ville du pays, mais après le foutoir indien de ces trois derniers mois, nous y trouvons une harmonie et une sérénité que nous apprécions infiniment. Premièrement, les rues sont propres. Ça paraît con, mais c’est important. Ici les routes sont entretenues, un service de voirie ramasse les ordures, les gens ne balancent pas leurs déchets n’importe où, et nous ne sommes pas obligés de regarder où nous mettons les pieds pour éviter les bouses de vaches, aussi sacrées soient elles. Ensuite, l’atmosphère n’est saturée ni par la poussière, ni par ce concert de klaxons incessant qui nous vrillait les oreilles matins et soirs, où que nous allions. Nous pouvons donc entamer la rééducation de nos tympans dans le calme. Enfin, les Thaïlandais sourient. Tout le temps. C’est limite déconcertant, mais ça fait un bien fou, quitte à se décrocher la mâchoire à force de leur sourire en retour. Je sens que le voyage va prendre une tournure bien sympathique !










Que dire sur cette première semaine, si ce n’est que nous avons adoré ? Samia revit, n’étant plus obligée de se terrer dans les guest-houses pour éviter de se faire mater, et s’habillant plus librement, en short ou en robe, ne détonnant pas dans la multitude de touristes ou de thaïlandaises à moitié nues dans les rues. Car il fait très chaud bien sûr. A l’heure où vos thermomètres affichent des températures avoisinant 0°, nous transpirons tant que faire se peut sous un climat tropical s’approchant plus des 35°… Moi qui pensais que je ne pourrai pas maigrir plus que ça, je me mettais le doigt dans l’œil jusqu’aux couil… au coude, au coude ! Nous fondons, littéralement. Mais on ne va pas s’en plaindre, rassurez-vous. Au contraire, malgré cette chaleur parfois étouffante, nous prenons énormément de plaisir à nous promener dans le dédale des rues de Thewet ou Kao San, à descendre le fleuve ou les khlongs (canaux) en bateau, à visiter la multitude de Wat (monastères bouddhistes), plus magnifiques les uns que les autres, ou encore à manger de bons petits plats sur les terrasses des innombrables street-food shops. Que demander de plus ? Franchement, c’est le paradis, et ce n’est qu’un début.








Proportionnellement, il doit y avoir plus de temples à Bangkok que d’églises à Rome. C’est dire à quel point le bouddhisme est présent dans la vie des thaïlandais. Les temples sont des lieux ouverts et conviviaux, où l’on vient pour tout un tas de raisons (mariages, funérailles, prière…), dont les moines sont souvent sollicités pour donner leur avis et intervenir dans les affaires courantes. Tous les bouddhistes thaïlandais doivent d’ailleurs revêtir au moins une fois dans leur existence et pour une période variable la robe safran, et mener une vie monastique selon les préceptes du Bouddha. C’est tout de même mieux que le service militaire ! C’est pour ces raisons que l’on trouve autant de temples en ville, toujours remplis de fidèles venant apporter des offrandes, ou d’autels dans la rue, les maisons… Les thaïlandais sont très croyants, voire superstitieux pour beaucoup, et n’hésitent pas par exemple à dépenser des fortunes pour nourrir les poisson-chats du fleuve, considérés comme des sages réincarnés.











De tous les temples que nous avons visité, il est difficile de dire quels sont les plus beaux, néanmoins nous avons éprouvé un petit coup de cœur pour Wat Saket, ou le temple de la montagne d’or, perché sur une colline artificielle de 80 mètres de haut, et offrant une vue panoramique splendide sur la ville. Pour y accéder, on ne monte pas moins de 320 marches en cercles concentriques, passant devant de mignonnes petites statues, des cloches et gongs de prière, et même quelques jolies cascades. Citons également Wat Pho, un bel ensemble de temples datant du XVIème siècle, dont celui abritant le fameux Bouddha couché, de 45 mètres de long, 15 mètres de haut, et recouvert d’une feuille d’or. A noter que de nombreux temples proposent aux fidèles et aux visiteurs d’acheter de minuscules feuilles d’or à coller sur des Bouddhas noirs. Pour celui-ci, contre vingt bahts, on vous remet une coupelle de pièces de monnaie à déposer les unes après les autres dans des chaudrons de métal alignés contre le mur. Le Bouddha est alors bercé d’un tintement continu. Enfin, Wat Arun, le temple de l’Aube, conçu au XIXème pour être le premier à recevoir les lumières du matin. Le prang principal, haut de 114 mètres, domine les environs et accuse un style Khmer assez marqué. Sublime.
























Nous avons également passé une journée extraordinaire au zoo, situé près de notre hôtel. Certains nous diront que c’est con, vu qu’un parc naturel se trouve à une vingtaine de kilomètres de la ville. Mais je leur répondrai que d’une, l’entrée ne coûtait que cent bahts, de deux, les animaux semblaient bien portants (contrairement à de nombreux zoos européens), de trois, nous n’aurions pas vu de spectacle d’otaries hilarant dans un parc, et enfin que de toute façon, on fait bien ce qu’on veut ! C’était super. J’étais comme un gamin le matin de noël, courant partout pour voir tous les animaux. Sauf que dans mon excitation, j’ai raté l’enclos des tigres, alors que c’étaient ceux que je voulais voir le plus… Mais ce n’est pas grave, vu qu’on s’est rattrapé avec les reptiles, les surikates, des ours bizarres, et même un combat de kangourous ! De plus, l’ensemble du site était magnifique, organisé autour de deux petits lacs et recouvert de verdure. C’est sûr, je préfère de loin voir des animaux en liberté, mais les thaïlandais ont un véritable respect pour la nature et ses créations, et le zoo de Bangkok vaut définitivement le détour.
























Hier soir, afin de fêter le weekend, cette première semaine en Thaïlande, et notre amour de l’alcool, nous avons passé la soirée avec Farid, un pote de longue date de Samia, qui habite ici depuis maintenant trois ans. Accompagnés de sa copine Mymaï, et de deux potes bordelais, Flavien et Guillaume, nous avons fait la tournée des endroits branchés du Soï 11, à Nana, dans le quartier des expats. C’est une sorte de Kao San Road, très touristique donc, mais avec plus de classe. Après un bar en extérieur, le Cheap Charlie, nous nous sommes retrouvés dans une première boîte de nuit, où, grâce aux connaissances de Farid, nous avons pu boire de la vodka à moitié prix toute la soirée, avant de nous rendre dans un autre endroit, sur le toit d’un immeuble, où la jeunesse dorée de la capitale vient se dépraver allègrement. Très sympa, même si je ne suis plus trop dans le délire boîte de nuit, que j’ai terminé la soirée à quatre pattes au-dessus de la poubelle et que mes dents du fond baignent depuis le réveil… J’adôôôre Bangkok !







Nous repartons à l’attaque demain, direction le nord, avec pour étapes Ayutthaya, Sukhothaï, et Chiang Maï. Et même si nous sommes un peu tristes de quitter cette ville qui nous plaît tant, nous savons que nous y reviendrons en février ou en mars, après notre boucle Laos-Vietnam-Cambodge, et qu’il nous restera beaucoup d’endroits à explorer. Sawat di khrap les amis !



3 commentaires:

  1. Ne regardes pas les photos Marianne! Gardes toi un peu de suspense que diable!

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  2. Comme quoi après l'Inde tout semble reposant! Perso j'avais trouvé Bangkok plutôt frénétique (après Chiang Mai). ;-)

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