mardi 6 novembre 2012

Ayutthaya




Située à 80 kilomètres au nord de Bangkok, Ayutthaya est l’une des anciennes capitales du royaume de Siam. Fondée en 1350, elle offre aujourd’hui un parc archéologique fascinant, inscrit comme il se doit au Patrimoine Mondial de l’Unesco, et réhabilité seulement depuis une cinquantaine d’années. De nombreux sites sont d’ailleurs toujours en travaux, et il n’est pas rare de voir des temples en pleine rénovation, penchant dangereusement et tenant uniquement grâce à des armatures de bambous fragiles. C’est fascinant. Ruines et temples en activité se côtoient dans un paysage somptueux, la ville étant bâtie sur une île dessinée par la rencontre du Chao Praya (le fleuve de Bangkok), d’un de ses affluents, la rivière Pa Sak, et d’un canal artificiel, le Lop Buri.









Pour la petite histoire, trente-trois rois régnèrent à Ayutthaya, et le royaume connut au XVIIème siècle une étrange relation avec la France. En effet Louis XIV y envoya une délégation afin de se faire un allié du roi Narai, dirigée par François de Chaumont et accompagnée de l’abbé de Choisy. En retour, l’ambassade siamoise fit grand bruit lorsqu’elle arriva en port de Brest, qui baptisa rue de Siam son artère principale en l’honneur de l’évènement. Mais ces bons rapports prirent fin en 1688, avec la destitution du roi et l’expulsion de tous les étrangers. Puis, en 1767, Ayutthaya fut mise à sac (et partiellement brûlée) par les Birmans, et Bangkok devint la capitale du royaume. C’est triste, mais c’est comme ça.










De par son encadrement fluvial, mentionné plus haut, la ville connaît une importante vie nautique, et de nombreux habitants vivent de la pêche en eau douce. Et comme à Bénarès, dans le Gange, de nombreuses personnes y font leurs ablutions rituelles, ou non. De même, énormément de maisons sont construites sur pilotis, les pieds dans l’eau et disposant d’appontements personnels. Nous avons pu prendre conscience de cette effervescence « maritime » lors d’une ballade de deux heures en bateau autour de l’île, nous arrêtant pour visiter de fabuleux temples et observant les thaïlandais vivre leur vie en souriant. C’est dingue à quel point ces gens ont le sourire communicatif d’ailleurs. Ils n’arrêtent pas, ça devient lassant... Non, je plaisante, comment s’en lasser ?





















Nous avons également loué des vélos pour une journée, afin de parcourir plus de distance, et ce malgré la chaleur décidément harassante. Nous nous sommes perdus allègrement dans le tourbillon des tuk-tuks, des deux roues et des bus « V.I.P » customisés comme les pages d’un manga coloré. Nous avons profité de la fraîcheur du gigantesque parc du centre de l’île, disposant d’un joli lac et de petits ponts tout droit sortis d’un film de Kurosawa. Et nous avons vu des éléphants. Un camp d’entraînement propose des ballades sur leur dos, ainsi que des démonstrations de leur savoir-faire, mais nous préférons attendre de nous trouver dans un cadre plus « authentique ». Néanmoins, cela valait le coup d’œil.












Nous repartons demain, pour la ville de Sukkothai, ou nous resterons trois jours, et qui apparemment ressemble à Ayutthaya, en plus grand et avec moins d’eau. A très bientôt donc !
      


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