Allez, comme promis, voici la suite, rédigée rien que pour vous en un temps record... Quelle productivité! Nan, je plaisante, je vous ai fait languir assez longtemps, mais je pense pouvoir me rattraper avec ce post, de loin le plus long jamais écrit sur ce blog, tant nos deux semaines dans la région de Margaret River, puis le long de la côte sud vers Albany, ont été riches en découvertes et en émotions de toutes sortes. Mais je vous laisse vous en rendre compte par vous-même:
- Geographe Bay
On peut dire que nous n'avons pas commencé notre périple sous les meilleurs auspices, car notre départ de Fremantle se fit sous la pluie, et par une température assez basse, compte tenu de l'été caniculaire que nous venions de traverser. Néanmoins, nous eûmes de la chance, car au fur et à mesure que nous descendions vers le sud, le ciel s'éclaircit considérablement, et hormis, deux petites averses, le tout se déroula sous un temps agréable, bleu et relativement chaud, bien que nous soyons désormais en automne. Cette section est donc la seule partie vraiment "grise" de ce récit, ce qui ne nous a pas empêché de kiffer nos mères (je t'aime, maman). Mais assez parlé météo! Les 250 premiers kilomètres ne furent pas spécialement extatiques, mais Samia et moi-même eûmes l'agréable surprise de retrouver immédiatement nos automatismes de roulards, accordant nos actions en symbiose, et retrouvant avec délice les plaisirs de la route.
- Yallingup
Gros coup de cœur pour cette petite station balnéaire, très prisée des surfeurs pour ses belles vagues, ainsi que par les pêcheurs, pour les bancs de saumons qui pullulent en cette saison. Après une première baignade dans une eau turquoise (un peu frisquette tout de même), et la rencontre d'une expat française et de son mec australien qui nous ont fait boire du vin local, nous nous sommes retrouvés à dormir sur un parking, aux alentours de 21 h. Réveillés à 6 h le lendemain matin _une première depuis plusieurs mois_ nous avons escaladé une dune pour nous retrouver devant une gigantesque plage où nombre de surfeurs étaient déjà à l'eau, s'arrêtant de temps à autre pour observer trois dauphins chasser des poissons, ou jouer sans trop se soucier de leur présence. Tandis que Samia demeurait sur le sable, en pleine contemplation matinale, je me promenais un peu plus loin, quand je vis deux des dauphins se pourchasser dans un rouleau, le troisième préférant sauter par dessus... Moment de grâce intense, dont la magie m'a fait oublier de saisir mon appareil photo. Dommage...
Un peu plus tard, en sortant de la ville, nous nous sommes instinctivement arrêtés sur le bord de la route, et grand bien nous fit, car nous sommes tombés sur un panorama grandiose, le premier d'une longue série, qui fit pleurer Samia d'émerveillement, c'est pour dire... Un ciel azur se fondait dans le bleu de l'océan, tandis que la côte déchiquetée laissait apparaître une sublime plage de sable blanc. Deuxième instant magique... C'est là également que nous avons revus trois français, rencontrés le matin même, partir à la pêche au harpon. Ces derniers nous racontèrent que la semaine précédente, il y a avait tellement de saumons que lorsque les dauphins les rabattaient vers la plage, ils bondissaient hors de l'eau pour venir s'échouer sur le sable, où les gens n'avaient qu'à les ramasser! Des poiscailles de cinq kilos!!! Incroyable, non?
Encore plus loin sur la route, en descendant tranquillement vers Margaret River par la fameuse Caves Road, nous nous sommes retrouvés devant un somptueux décor apocalyptique d'une beauté déconcertante. Une barre rocheuse sur laquelle se fracassaient des vagues monstrueuses laissait filtrer le surplus d'écume dans un bassin d'une fabuleuse limpidité, créant ainsi une cascade naturelle sous laquelle se douchait un couple de quinquagénaires à poil. Troublant leur intimité, je les vis se rhabiller prestement, pour échapper à la fulgurance de mon objectif, et s'en aller penauds, me laissant seul face à l'immensité bleutée. Quand je vous dis que cette région allait nous réserver des émotions fortes! Il ne manquait plus que les baleines...
- Margaret River
Bien que le nombre de touristes dépasse souvent celui de ses habitants, Margaret River conserve une atmosphère de petite ville rurale. Avec ses merveilleuses routes ombragées d'arbres majestueux, ses collines et vallons sillonnés de rivières, son bocage aux mille pâturages, et surtout, ses vignobles s'étendant partout à perte de vue, la région qui l'entoure possède un petit je-ne-sais-quoi de campagne française, et plus précisément de Gironde si vous voulez mon avis. Certes, quelques éléments de la végétation, tels que palmiers et eucalyptus, ou encore les nombreux kangourous des bois, nous rappellent que nous sommes loin de notre mère patrie, mais la comparaison demeure saisissante. Étrangement, nous nous y sommes tout de suite plus... Réputée mondialement pour la qualité de ses vins, la région attire quantité d'amateurs et autres gourmets, excellant également dans la fromagerie et le chocolat (du moins selon les critères locaux). Mais avant de nous jeter à corps perdu dans les dégustations locales, nous avons décidé de nous rendre à Prevelly sur la côte, où se déroulait le célèbre championnat de surf "Margaret River Pro".
Les conditions étaient loin d'être excellentes pour les surfeurs, les creux ne dépassant pas le mètre cinquante, mais l'ambiance était au rendez-vous, des gens du monde entier s'étant déplacé pour la compétition, notamment de nombreux Brésiliens, et pas mal de Français, venus supporter leurs poulains. Nous sommes restés deux jours dans les environs, le temps de mater toutes les blondasses du cru en bikini, de voir Mick Fanning et Gabriel Medina se faire recaler, et d'assister à la finale féminine, remportée haut la main par la championne du monde Hawaïenne Carissa Moore, suivie de près par la jolie Australienne Tyler Wright. Samia n'était pas en reste, s'extasiant comme une petite midinette devant les beaux surfeurs luisants et bronzés... Plus jeune, j'ai accompagné mon père ou me suis rendu seul à de nombreuses compèts de surf, à Biarritz, Lacanau ou Hossegor, et c'étaient toujours des événements incroyables. Eh bien celui-ci n'est pas en reste, croyez-moi, les australiens savent y faire. Décidant de poursuivre notre route, nous nous sommes néanmoins promis de revenir pour la finale masculine, non sans s'être accordé une petite dégustation sur le splendide domaine Vasse Felix. Mais j'y reviendrai, ne vous inquiétez pas. Bref, une bien belle étape! Il ne manquait plus que les baleines.
- Cape Leeuwin
A l'ouest de l'Australie se situe de manière très logique l'état que l'on nomme le "Western Australia". A l’extrémité sud de cet état est établie une petite ville du nom d'Augusta. Au sud-ouest de cet ville, enfin, on trouve une pointe. C'est le Cap Leeuwin. Voilà. Le cours de géo est fini. Vous pouvez rentrer chez vous... Mais non, je déconne, petits fripons crédules que vous êtes! Laissez-moi vous dire quelle est la particularité singulière de ce cap, tant qu'on y-est. Tirant son nom de la Leeuwin ("Lionne"), un navire néerlandais qui a découvert et cartographié cette partie de la côte en 1622, c'est l'endroit exact où se rencontrent les océans Austral et Indien. Vous imaginez le merdier... Des vents rugissants déferlent de tous côtés, menaçant de vous emporter avec eux, tandis que les vagues explosent contre les rochers, transformant sans cesse le paysage en un maelstrom chaotique. La confrontation des forces océaniques génère de lourds nuages filant à toute allure, engloutissant tout sur leur passage. C'est pourquoi, le temps ne s'y prêtant guère, nous ne sommes pas montés en haut du phare qui domine la pointe; mais déjà, à son pied, on peut embrasser d'un regard les deux côtes qui forment presque un angle droit. C'est magnifique. On est au bout du monde, et la mer nous écrase de par son immensité. En fait, on se croirait en Bretagne. Nous avons finalement eu de la chance, car ayant décidés de rester dormir sur place, les derniers touristes partis, nous vîmes les nuages s'étioler peu à peu, laissant apparaître une clarté bleue, puis l'or étincelant du soleil couchant, nimbant le paysage d'une lumière mordorée. C'était parfait. Il ne manquait plus que les baleines.
- Pemberton
Le lendemain, ragaillardi par les embruns, nous reprîmes la route vers l'est à travers la campagne boisée et assistâmes à un spectacle plutôt étrange. En effet, en plus des milliers de vaches normandes, de moutons laineux et de chevaux paissant dans les près, la région comporte quelques fermes pour le moins particulières. Nous vîmes par exemple un troupeau de daims dans un champ, et comprîmes que ce devait être une ferme de venaison; puis quelques alpagas tondus, n'ayant qu'une crête de punk sur la tête; et même, de ci de là, quelques autruches isolées qui semblaient aussi surprises que nous de se trouver en ces lieux. C'est alors que soudainement, au détour d'un virage, nous entrâmes dans la forêt. Il faut savoir que le sud-ouest du pays est réputé pour ses forêts d'eucalyptus (de karris plus précisément), et l'on comprend pourquoi en les voyant. Dressés telles des lances pointées vers le ciel, ces arbres mesurent pour les plus petits une bonne trentaine de mètres, mais sont parfois jusqu'à deux fois plus grands. Le plus souvent, des monceaux d'écorce tendre gisent à leurs pieds, tandis que la pénombre des sous-bois clairsemés retentit des cris de milliers d'oiseaux. C'est impressionnant.
Traversant d'une traite plusieurs parcs nationaux inaccessibles pour notre pauvre Mushi, du fait de dirt roads impraticables en van, nous nous sommes finalement arrêtés aux Beedelup Falls, et avons entrepris une petite randonnée sylvestre. Bien que le temps soit redevenu maussade, nous avons beaucoup apprécié la promenade, traversant une rivière par un pont suspendu, longeant la rive d'un lac, pic-niquant au sommet d'une petite cascade ténue et pénétrant le tronc d'un gigantesque eucalyptus par un trou béant. A part nous, il n'y-avait pas âme qui vive, jusqu'à ce que nous rencontrions une canadienne sympathique, Nadine, alors que nous chassions un kookaburra. Il s'avère qu'elle suivait plus ou moins le même trajet que nous, et nous la revîmes en effet à deux reprises plus loin sur la route.
Après quoi nous nous sommes rendus aux abords de Pemberton, pour revoir des cascades ruisselantes en étages, puis pour accomplir une petite attraction locale, qui relevait en fait du véritable exploit sportif. Effectivement, le Dave Evans Bicentennial Tree est un immense arbre de 65 mètres de haut, que l'on peut escalader par le biais de barres en acier plantées dans le tronc, à la manière d'une échelle en colimaçon. Encore une fois, bien que n'étant pas sujet au vertige, j'ai eu mon lot de frayeurs en tous genres dans ma vie, en escaladant des grues, des falaises ou des pans de montagne impressionnants, et manqué de crever à plusieurs reprises. Mais ce défi est l'un des plus difficiles que j'ai du surmonter. La montée est relativement aisée, bien que les barreaux s'espacent et raidissent au fur et à mesure, et l'on parvient à une succession de plate-formes sécurisées qui nous accordent un peu de répit sur la dernière portion. Au sommet, à l'abri d'une cage fouettée par le vent, le spectacle est grandiose. A 360°, la canopée s'étend à perte de vue, et le bleu du ciel tranche avec le vert des arbres, tandis que résonne le chant simiesque des kookaburras. Je suis resté là un bon moment, pantois, avant de hurler face au soleil déclinant pour signaler à Samia, restée en bas, que j'avais atteint la cime vivant. Encore un bien
beau moment. Mais la descente est une autre paire de manches. On est obligé de regarder vers le bas, afin de poser correctement les pieds sur les barreaux, et là, l'idée d'une chute (car la sécurité est minimale) vous saute aux yeux tant la verticalité est vertigineuse. Lentement mais sûrement, un membre après l'autre, avec toujours trois points d'appui, on prie intérieurement jusqu'à retrouver la terre ferme sous ses semelles. Je ne vais pas me la jouer, je suis resté allongé cinq minutes à l'arrivée. Mais je l'ai fait! Et c'était génial. Il ne manquait plus que des singes.
Traversant d'une traite plusieurs parcs nationaux inaccessibles pour notre pauvre Mushi, du fait de dirt roads impraticables en van, nous nous sommes finalement arrêtés aux Beedelup Falls, et avons entrepris une petite randonnée sylvestre. Bien que le temps soit redevenu maussade, nous avons beaucoup apprécié la promenade, traversant une rivière par un pont suspendu, longeant la rive d'un lac, pic-niquant au sommet d'une petite cascade ténue et pénétrant le tronc d'un gigantesque eucalyptus par un trou béant. A part nous, il n'y-avait pas âme qui vive, jusqu'à ce que nous rencontrions une canadienne sympathique, Nadine, alors que nous chassions un kookaburra. Il s'avère qu'elle suivait plus ou moins le même trajet que nous, et nous la revîmes en effet à deux reprises plus loin sur la route.
Après quoi nous nous sommes rendus aux abords de Pemberton, pour revoir des cascades ruisselantes en étages, puis pour accomplir une petite attraction locale, qui relevait en fait du véritable exploit sportif. Effectivement, le Dave Evans Bicentennial Tree est un immense arbre de 65 mètres de haut, que l'on peut escalader par le biais de barres en acier plantées dans le tronc, à la manière d'une échelle en colimaçon. Encore une fois, bien que n'étant pas sujet au vertige, j'ai eu mon lot de frayeurs en tous genres dans ma vie, en escaladant des grues, des falaises ou des pans de montagne impressionnants, et manqué de crever à plusieurs reprises. Mais ce défi est l'un des plus difficiles que j'ai du surmonter. La montée est relativement aisée, bien que les barreaux s'espacent et raidissent au fur et à mesure, et l'on parvient à une succession de plate-formes sécurisées qui nous accordent un peu de répit sur la dernière portion. Au sommet, à l'abri d'une cage fouettée par le vent, le spectacle est grandiose. A 360°, la canopée s'étend à perte de vue, et le bleu du ciel tranche avec le vert des arbres, tandis que résonne le chant simiesque des kookaburras. Je suis resté là un bon moment, pantois, avant de hurler face au soleil déclinant pour signaler à Samia, restée en bas, que j'avais atteint la cime vivant. Encore un bien
beau moment. Mais la descente est une autre paire de manches. On est obligé de regarder vers le bas, afin de poser correctement les pieds sur les barreaux, et là, l'idée d'une chute (car la sécurité est minimale) vous saute aux yeux tant la verticalité est vertigineuse. Lentement mais sûrement, un membre après l'autre, avec toujours trois points d'appui, on prie intérieurement jusqu'à retrouver la terre ferme sous ses semelles. Je ne vais pas me la jouer, je suis resté allongé cinq minutes à l'arrivée. Mais je l'ai fait! Et c'était génial. Il ne manquait plus que des singes.
- Walpole
Avant de rejoindre la côte, Nous nous sommes arrêtés pour une nouvelle randonnée qui nous mena au Mont Crane, au cœur de la forêt. Rien de bien fabuleux dans cette balade, si ce n'est un air pur, et un joli paysage à l'arrivée. L'étape suivante fut naturellement Walpole, une petite ville portuaire disposant d'un énorme estuaire séparé en deux bassins naturels et d'un vaste parc ornithologique. Nous arrêtant fréquemment pour admirer le paysage, nous vîmes quantité d'oiseaux de mer, ainsi qu'une famille de kangourous, qui raffola du pain rassis que nous leur donnâmes, bien que le papa demeura suspicieux à notre égard. Après un en-cas les pieds dans l'eau, nous reprîmes la route pour l'attraction suivante.
A 20 kilomètres de là se trouve la fameuse "Vallée des Géants", réputée mondialement pour sa promenade en forêt, suspendue à 40 mètres, au cœur même de la canopée. C'est splendide. On se demande parfois comment tiennent les passerelles, en aucun cas rattachées aux arbres qui les entourent, et qui branlent un peu parfois sous nos pieds, mais le tout tint bon. Samia fut certes prit d'un vertige passager, mais elle apprécia autant que moi la balade, la beauté du paysage, et la majesté de ces arbres séculaires. Mais voyez donc:
Tout de suite après, une promenade intitulée "The Ancient Empire" vous conduit au milieu d'une variété particulière d'Eucalyptus, les Giant Tingle Trees. Ces arbres singuliers à la base extrêmement large mais fragile, sont souvent victimes d'attaques fongiques, qui alliées aux fourmis locales et à des feux internes, voient leurs troncs se creuser d'énormes cavités, voire même être transpercer de part en part. Malgré cela, les propriétés de leur sève leur permet de survivre, et même de voir de nouveaux rameaux surgir, et créer en poussant des troncs siamois. C'est passionnant, et j'invite tous les amoureux de la flore à s'y rendre un jour. J'aurais également vu un Gokka, ce gros rongeur que les colons massacrèrent des décennies durant, puis qui devint un substitut de ballon pour le jeu du Gokka-Soccer (véridique), avant de devenir une espèce protégée.
A 20 kilomètres de là se trouve la fameuse "Vallée des Géants", réputée mondialement pour sa promenade en forêt, suspendue à 40 mètres, au cœur même de la canopée. C'est splendide. On se demande parfois comment tiennent les passerelles, en aucun cas rattachées aux arbres qui les entourent, et qui branlent un peu parfois sous nos pieds, mais le tout tint bon. Samia fut certes prit d'un vertige passager, mais elle apprécia autant que moi la balade, la beauté du paysage, et la majesté de ces arbres séculaires. Mais voyez donc:
Tout de suite après, une promenade intitulée "The Ancient Empire" vous conduit au milieu d'une variété particulière d'Eucalyptus, les Giant Tingle Trees. Ces arbres singuliers à la base extrêmement large mais fragile, sont souvent victimes d'attaques fongiques, qui alliées aux fourmis locales et à des feux internes, voient leurs troncs se creuser d'énormes cavités, voire même être transpercer de part en part. Malgré cela, les propriétés de leur sève leur permet de survivre, et même de voir de nouveaux rameaux surgir, et créer en poussant des troncs siamois. C'est passionnant, et j'invite tous les amoureux de la flore à s'y rendre un jour. J'aurais également vu un Gokka, ce gros rongeur que les colons massacrèrent des décennies durant, puis qui devint un substitut de ballon pour le jeu du Gokka-Soccer (véridique), avant de devenir une espèce protégée.
- Denmark
Vous me direz que ce récit, bien qu'un peu long, est déjà passionnant, mais figurez vous que nous entrons dans la partie vraiment intéressante de notre voyage, du moins en terme de paysages. Comment est-ce possible? En nous rendant à Denmark. En effet, quelques kilomètres seulement avant la ville se trouve le parc national de William Bay, et son intérêt principal réside dans ses côtes et ses plages, toutes plus sublimes les unes que les autres. Notamment la magique Green Pool. Protégée de la fureur de l'océan par une série de récifs et de rochers émergés, cette plage magnifique au sable immaculé possède une eau turquoise cristalline, invitant le voyageur à se baigner, ou à s'adonner au snorkeling, tant ses fonds recèlent de véritables trésors sous-marins. Nous n'avons malheureusement pas pu nous adonner à cette dernière activité, ayant laissé connement notre matériel à Fremantle, mais le simple fait de se prélasser dans ce cadre enchanteur valait son pesant d'or. Nous y avons également revu Nadine, la canadienne, avant de longer la côte granitique vers une mignonne petite plage isolée.
Nommée Elephant Rocks pour la forme massive et arrondie de ses rochers, cette adorable crique n'est accessible que par une faille étroite, qui débouche soudainement sur un spectacle saisissant. Une eau encore plus limpide et lisse que sur les plages voisines, due à la faible profondeur, cernée par les roches sus-mentionnées, donne à cet endroit des airs de Caraïbes. Impression tout de suite abandonnée lorsque l'on pénètre dans l'eau glaciale en cette période de l'année. Nous y sommes restés un bon moment, avant de retourner sur nos pas pour admirer le coucher de soleil, mais nous promettant d'y revenir lors de notre trajet de retour. Pour faire court, c'est l'une des plus belles plages que j'ai vu de toute ma vie.
Le lendemain malheureusement, le ciel s'était de nouveau couvert, mais le temps demeurait acceptable pour poursuivre notre exploration côtière. Dépassant Denmark, nous nous sommes donc rendus à Ocean Beach, une autre plage de caractère, s'étendant sur plusieurs petites baies. Et tandis que Samia profitait d'une éclaircie pour faire trempette, je décidai de m'adonner à mon activité favorite dans ce genre d'endroit, à savoir gambader comme un gamin sur les rochers, sauter par dessus les crevasses et manquer de me casser la gueule en glissant sur des crabes. Oui, car les crabes pullulent ici, et ils sont énormes. Ne me laissant pas impressionner pour autant, je suis allé aussi loin que possible, traversant pas moins de six criques désertes et me prenant pour Tom Hanks à la recherche d'un courrier perdu. C'était génial. Il ne manquait plus que ces putains de baleines!
- Albany
Aaah, Albany! La destination ultime de ce road trip. Première colonie britannique en Australie Occidentale, implantée deux siècles après que les premiers explorateurs néerlandais soient passés dans le coin, mais seulement deux jours avant que les français ne viennent revendiquer le pays (Deux jours! Et ils parleraient notre langue...), Albany devint très vite un port commercial d'importance. La ville a su préserver nombre de ses bâtisses d'origine, et possède un certain cachet, malgré les gigantesques usines du port industriel, à quelques encablures de là, sur la rive de Frenchman Bay (Aaah, l'humour anglais...). Ayant refait provisions d'essence et de nourriture, nous quittâmes assez vite la civilisation, pour nous rendre au bout de la péninsule, à l'abri des regards indiscrets et au plus proche de la nature. Nous n'avons d'ailleurs pas été déçus, puisque nous sommes tout de suite tombés sur un champ, clôturé, rempli de chevaux, de moutons, et de kangourous... Mais attention, hein! Pas trois pauvres bêtes qui se boxaient les coucougnettes en attendant le printemps! Non, mais bien près d'une centaine de têtes venues ici pour piquer l'herbe tendre des animaux d'élevage! C'est la plus grosse concentration que nous ayons vu dans tout le pays jusqu'à présent. Pour l'anecdote, revenant vers le van après une tentative d'approche, je vis avec stupeur les bestiaux se figer, oreilles dressées, et observer Samia, en train de sauter à pieds joints, tout en ponctuant ses bonds de "Hop! Hop! Hop!". Se retournant vers moi, elle s'exclama, ravie: "Regarde! J'attire leur attention!". Tu m'étonnes...
Après avoir passé une nuit tranquille sur une petite plage tout à fait délicieuse et admirer un nouveau coucher de soleil spectaculaire, Samia et moi nous sommes séparés une matinée entière pour assouvir des envies bien différentes. En effet, tandis qu'elle désirait, comme à son habitude, profiter de la mer pour se baigner et s'abîmer dans de longues contemplations méditatives, je décidais pour ma part d'effectuer une rando d'une vingtaine de kilomètres qui me mènerait au bout du bout de la péninsule sur laquelle nous nous trouvions. Aussitôt dit, aussitôt fait! Réveillé à l'aube, comme tous les jours depuis notre départ (une fois n'est pas coutume non plus, hein?), je m'équipais pour entreprendre cette aventure en solitaire, et partis à grands pas à travers roches et bruyère vers ce qui me semblait être une balade de santé. Que nenni! Loin d'être véritablement ardus, certains passages méritaient cependant une certaine condition physique... que je n'avais pas. J'ai tout de même été à bonne école (merci papa!), et malgré des chevilles fragiles, j'ai effectué en quatre heures l'aller-retour, alors que le guide disait qu'on en mettait six. C'était fabuleux.
Passée la première côte, on se retrouve face à un isthme digne de figurer dans le Top 10 des paysages de Rando Magazine. Des deux côtés, l'océan et la baie rivalisent de beauté, et viennent lécher les longues plages blanches au pied des falaises. Plus loin, tandis qu'un soleil brûlant montait peu à peu vers le firmament, un panorama circulaire s'offrit à mes yeux, révélant dans le scintillement de l'eau îles et récifs, bateaux et cargos, et du bleu, à perte de vue. Ne croisant personne, hormis quelques centainesde salopes d'araignées tissant leurs toiles juste en travers du chemin, me poussant parfois à agiter un bâton comme un demeuré devant mon visage, je me sentais seul et indestructible (oui, je sais, c'est con...). Arrivé à l'extrémité de la pointe, je me suis accordé une demi heure pour manger, faire sécher mes chaussettes et admirer ce paysage hors du commun avant d'entamer le chemin inverse. Retrouvant Samia, à bout de forces, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une intense satisfaction, et je crois qu'elle fut un peu jalouse quand je lui montrai les photos.
Certes fatigué, mais peu désireux de m'arrêter en si bon chemin, j'ai embarqué Samia dans une succession de petites marches le long de la côte, pour admirer les nombreux spectacles saisissants qu'elle pouvait nous offrir. Nous ne fûmes pas déçus. Démarrant sur les hauteurs de Stony Hill, nous pûmes embrasser les environs du regard et grimper d'énormes blocs de granit, avant de nous rendre à Jimmy Newhills Harbour. C'est une minuscule crique où selon la légende, un forçat en cavale se cacha plusieurs années durant, ou bien où un pêcheur fut traîné par un requin, avant d'y mourir de ses blessures. On ne sait pas. C'est l'ennui avec les légendes, c'est le bordel. C'est pourquoi ils ont associé le prénom et le nom des deux hommes (Jimmy Newel et John Newhills), les transformant en une seule mystérieuse entité pour l'éternité. Puis nous sommes allés voir les fameux blowholes. Des trous dans la roche, menant à des grottes creusées au pied des falaises, par lesquels jaillissent d'énormes geysers, lorsque la mer est agitée. Malheureusement pour nous ce jour là, ce n'était pas le cas, mais nous eûmes tout de même droit au vacarme assourdissant du vent se frayant un chemin sous nos pieds, ainsi qu'au puissant souf-
fle s'échappant soudainement de la cavité, faisant voler les cheveux de Samia telles des marionnettes prises d'un accès de folie. J'ai failli en perdre ma casquette! Enfin, nous nous sommes rendus au dernier site intéressant de cette portion de côte, le Gap, une gigantesque brèche dans la falaise, comme si un géant l'avait fendue de son titanesque hachoir, et près duquel se trouve un pont naturel, tenant on ne sait trop comment au vu de sa taille. Une bien belle balade en somme. En gros, il ne manquait plus que ces connasses de baleines de merde...
Après avoir passé une nuit tranquille sur une petite plage tout à fait délicieuse et admirer un nouveau coucher de soleil spectaculaire, Samia et moi nous sommes séparés une matinée entière pour assouvir des envies bien différentes. En effet, tandis qu'elle désirait, comme à son habitude, profiter de la mer pour se baigner et s'abîmer dans de longues contemplations méditatives, je décidais pour ma part d'effectuer une rando d'une vingtaine de kilomètres qui me mènerait au bout du bout de la péninsule sur laquelle nous nous trouvions. Aussitôt dit, aussitôt fait! Réveillé à l'aube, comme tous les jours depuis notre départ (une fois n'est pas coutume non plus, hein?), je m'équipais pour entreprendre cette aventure en solitaire, et partis à grands pas à travers roches et bruyère vers ce qui me semblait être une balade de santé. Que nenni! Loin d'être véritablement ardus, certains passages méritaient cependant une certaine condition physique... que je n'avais pas. J'ai tout de même été à bonne école (merci papa!), et malgré des chevilles fragiles, j'ai effectué en quatre heures l'aller-retour, alors que le guide disait qu'on en mettait six. C'était fabuleux.
Passée la première côte, on se retrouve face à un isthme digne de figurer dans le Top 10 des paysages de Rando Magazine. Des deux côtés, l'océan et la baie rivalisent de beauté, et viennent lécher les longues plages blanches au pied des falaises. Plus loin, tandis qu'un soleil brûlant montait peu à peu vers le firmament, un panorama circulaire s'offrit à mes yeux, révélant dans le scintillement de l'eau îles et récifs, bateaux et cargos, et du bleu, à perte de vue. Ne croisant personne, hormis quelques centaines
Certes fatigué, mais peu désireux de m'arrêter en si bon chemin, j'ai embarqué Samia dans une succession de petites marches le long de la côte, pour admirer les nombreux spectacles saisissants qu'elle pouvait nous offrir. Nous ne fûmes pas déçus. Démarrant sur les hauteurs de Stony Hill, nous pûmes embrasser les environs du regard et grimper d'énormes blocs de granit, avant de nous rendre à Jimmy Newhills Harbour. C'est une minuscule crique où selon la légende, un forçat en cavale se cacha plusieurs années durant, ou bien où un pêcheur fut traîné par un requin, avant d'y mourir de ses blessures. On ne sait pas. C'est l'ennui avec les légendes, c'est le bordel. C'est pourquoi ils ont associé le prénom et le nom des deux hommes (Jimmy Newel et John Newhills), les transformant en une seule mystérieuse entité pour l'éternité. Puis nous sommes allés voir les fameux blowholes. Des trous dans la roche, menant à des grottes creusées au pied des falaises, par lesquels jaillissent d'énormes geysers, lorsque la mer est agitée. Malheureusement pour nous ce jour là, ce n'était pas le cas, mais nous eûmes tout de même droit au vacarme assourdissant du vent se frayant un chemin sous nos pieds, ainsi qu'au puissant souf-
fle s'échappant soudainement de la cavité, faisant voler les cheveux de Samia telles des marionnettes prises d'un accès de folie. J'ai failli en perdre ma casquette! Enfin, nous nous sommes rendus au dernier site intéressant de cette portion de côte, le Gap, une gigantesque brèche dans la falaise, comme si un géant l'avait fendue de son titanesque hachoir, et près duquel se trouve un pont naturel, tenant on ne sait trop comment au vu de sa taille. Une bien belle balade en somme. En gros, il ne manquait plus que ces connasses de baleines de merde...
- On the way back
Bon, étant donné que nous sommes repassés essentiellement par les mêmes endroits qu'à l'aller, et que je me suis déjà bien étendu sur le sujet (n'est-ce pas?), cette section va comporter moins de texte, et plus de photos (Youpi!). Donc, la première chose que nous fîmes en repartant d'Albany fut de retourner à Green Pool, et de passer une journée entière à nous promener sur la plage, à sauter des rochers ou à nous baigner dans le bassin d'Elephant Rocks, seuls pendant plus de deux heures.
Suite à quoi, nous nous sommes arrêtés à Pemberton, à la base pour pisser, mais où nous attendait une surprise de taille. En effet, le Visitor Center organisait pour la journée un atelier de sensibilisation aux kangourous et wallabies. Et sept de ces charmants marsupiaux, plus ou moins jeunes, voire tout bébés, se reposaient sagement dans leurs corbeilles, ou sautaient partout dans l'établissement, glissant sur le parquet ciré et se cassant la gueule contre les étagères. Nous avons donc enfin pu en tenir dans nos bras, et avons appris énormément sur le sujet au passage, leur nounou étant très prolixe.
De retour à Margaret River, nous nous sommes précipités à la compèt de surf, espérant ne pas arriver trop tard car c'était la dernière journée de l’événement. Fort heureusement, ils avaient pris du retard, et nous sommes juste arriver à temps pour assister aux semi-finales, puis à la finale masculine! En gros, Michel Bourez, le jeune champion polynésien, a mis successivement une branlée à Kelly Slater, qui selon Samia est "toujours aussi beau", puis à l'australien Josh Kerr, pour notre plus grand plaisir. Je n'ai pas pu m'empêcher de plonger dans la cohorte des fans qui les attendait sur la plage, les pieds dans l'eau, pour prendre quelques gros plans de leurs sales gueules de beaux gosses en bois. Une vraie collégienne!
C'est là que les choses se sont gâtées. Désireux de goûter les produits locaux avant de remonter sur Fremantle, nous avons commencé à nous arrêter à chaque winery qui proposait des dégustations gratuites. Vous imaginez le carnage... Après une demi-douzaine d'arrêts et une dizaine de vins différents (essentiellement des Shiraz et des Cabernets), nous étions ronds comme la Géode, et dûmes trouver un coin pour la nuit, et surtout par respect pour la sécurité routière, évidemment. Jetant notre dévolu sur l'époustouflant site de Canal Rocks, que nous avions raté à l'aller, nous nous sommes couchés étrangement tôt ce soir là, Samia avec une migraine de dingue, et moi, après avoir chanter à tue-tête sur le parking, face à la mer, une bière à la main. Un peu raides, tout de même, ces vins australiens... En tous cas, j'ai vu plein de baleines... roses... avec des chapeaux de cow-boys et des tatouages de Sea Shepperd. Après quoi elles se sont envolées en faisant des arabesques dans le ciel, tout en buvant du rhum et chantant du John Butler trio. Puis je me suis réveillé, sans voir un seul cétacé.
Suite à quoi, nous nous sommes arrêtés à Pemberton, à la base pour pisser, mais où nous attendait une surprise de taille. En effet, le Visitor Center organisait pour la journée un atelier de sensibilisation aux kangourous et wallabies. Et sept de ces charmants marsupiaux, plus ou moins jeunes, voire tout bébés, se reposaient sagement dans leurs corbeilles, ou sautaient partout dans l'établissement, glissant sur le parquet ciré et se cassant la gueule contre les étagères. Nous avons donc enfin pu en tenir dans nos bras, et avons appris énormément sur le sujet au passage, leur nounou étant très prolixe.
De retour à Margaret River, nous nous sommes précipités à la compèt de surf, espérant ne pas arriver trop tard car c'était la dernière journée de l’événement. Fort heureusement, ils avaient pris du retard, et nous sommes juste arriver à temps pour assister aux semi-finales, puis à la finale masculine! En gros, Michel Bourez, le jeune champion polynésien, a mis successivement une branlée à Kelly Slater, qui selon Samia est "toujours aussi beau", puis à l'australien Josh Kerr, pour notre plus grand plaisir. Je n'ai pas pu m'empêcher de plonger dans la cohorte des fans qui les attendait sur la plage, les pieds dans l'eau, pour prendre quelques gros plans de leurs sales gueules de beaux gosses en bois. Une vraie collégienne!
Admirez donc Samia et sa robe bleue sur cette belle photo officielle |
C'est là que les choses se sont gâtées. Désireux de goûter les produits locaux avant de remonter sur Fremantle, nous avons commencé à nous arrêter à chaque winery qui proposait des dégustations gratuites. Vous imaginez le carnage... Après une demi-douzaine d'arrêts et une dizaine de vins différents (essentiellement des Shiraz et des Cabernets), nous étions ronds comme la Géode, et dûmes trouver un coin pour la nuit, et surtout par respect pour la sécurité routière, évidemment. Jetant notre dévolu sur l'époustouflant site de Canal Rocks, que nous avions raté à l'aller, nous nous sommes couchés étrangement tôt ce soir là, Samia avec une migraine de dingue, et moi, après avoir chanter à tue-tête sur le parking, face à la mer, une bière à la main. Un peu raides, tout de même, ces vins australiens... En tous cas, j'ai vu plein de baleines... roses... avec des chapeaux de cow-boys et des tatouages de Sea Shepperd. Après quoi elles se sont envolées en faisant des arabesques dans le ciel, tout en buvant du rhum et chantant du John Butler trio. Puis je me suis réveillé, sans voir un seul cétacé.
- Fremantle
Et voilà! Après deux semaines sur la route et 2000 bornes au compteur, nous voici de retour à la case départ. Chez Mandy. Juste à temps pour revoir notre copain Sylvain avant son départ. Nous nous sommes d'abord octroyés une petite soirée entre mecs, à déguster cette fois des bières dans la brasserie locale de Little Creatures. Puis nous l'avons invité à la maison pour un dernier apéro, avant qu'il n'aille se mettre une dernière grosse race avec ses collocs néo-zélandais. Tu vas nous manquer, espèce de Breton mangeur de graines... Quant à nous, nous sommes allés dîner au Tabella, le restaurant où je bossais, pour fêter dignement l'anniversaire de Samia en nous goinfrant de saumon, de joues de bœuf et de raviolis au fromage, tout en buvant l'excellent Vasse Felix acheté à Margaret River. Un délice. Bien arrosé par mes anciens collègues également.
Pour conclure, je dirai que nous avons encore changer nos plans à venir. Roh, ça va! Ce n'est que la quarantième fois! En fait, il s'avère que la saison n'est pas particulièrement propice à l'arrivée de nouveaux back-packers, et que le temps se rafraîchissant, le peu qui débarque ne cherche pas forcément de vans pour dormir. Ayant qui plus est parlé à plusieurs personnes ne réussissant pas à vendre les leurs, pourtant moins chers que nous, nous sommes revenus à notre idée de départ, à savoir tenter la traversée du désert avec Mushi, et parcourir les 4500 bornes qui nous séparent de Sydney pour le vendre là bas. Sacré challenge! Donc, si vous voulez nous revoir au plus vite, croisez les doigts, touchez du bois, et priez vos dieux respectifs pour la réussite du voyage qui nous attend... Superstitieux? Moi? Non, je ne vois pas... Quoi qu'il en soit, la bonne nouvelle est que l'aventure continue de plus belle, et que de nombreux autres articles verront le jour au fur et à mesure! D'ici là, portez-vous bien, arrêtez de faire des bébés s'il vous plaît, je n'arrive plus à suivre, sortez les bikinis, et soyez prudents au volant. Gros bisous à vous tous!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire