Aaaah, ça faisait
longtemps ! Mais n’ayez crainte, malandrins ! Je m’en vais de ce pas
satisfaire votre curiosité maladive en vous narrant les évènements
rocambolesques qui se sont produits durant ces deux dernières semaines, en
espérant que cela comblera en partie vos rêves d’escapade et de chaleur inassouvis en cet hiver glacial. Et loin de moi l’idée de narguer qui que ce
soit ! La plupart d’entre vous m’a fait saliver d’envie en profitant des
monstrueuses chutes de neige de ces derniers mois, à se gaver de raclettes, de
fondues, de chocolat suisse et de croissants chauds, alors ça va… Si seulement
ils avaient des stations de ski en Thaïlande ! Ou encore mieux ! Si la France disposait de plages
paradisiaques telles qu’on en trouve ici !
Bref, avant d’aborder le vif du
sujet qui vous intéresse tous, à savoir : avons-nous finalement réussi à
bronzer comme il se doit, après huit mois de voyage ? Laissez-moi procéder
à un petit flash-back, afin de reprendre là où je vous avais laissé la dernière
fois. Nous avons quitté, bien à contrecoeur, nos amis Thomas et Marianne juste
après les avoir retrouvés, et sommes repartis au Laos afin d’obtenir notre visa
thaïlandais. Je passerai rapidement sur le trajet en bus de nuit, durant lequel
il fut « légèrement » difficile de dormir, de même que le passage de
frontière, interminable. Toujours est il que nous sommes arrivés à bon port,
dans une guest house de Vientiane qui sentait les égouts, où nous nous sommes
reposés tout un week-end, en attendant que le Consulat ouvre ses portes.
Quatre heures d’attente en deux jours, quelques balades dans la capitale
laotienne _ qui ressemble à tout sauf une capitale _ un dîner mémorable dans un
restaurant alsacien où nous aurons bu un bon Chardonnay blanc bien frais et
mangé du pâté (une fois n’est pas coutume !), la surprise de voir Nico, un
barman français rencontré à Don Dèt, et nous étions prêt pour retourner à
Bangkok.
Autant le trajet de retour fut
beaucoup plus agréable que l’aller, autant le départ en bus, dès le lendemain,
pour les îles, fut un calvaire. En effet, les toilettes refluaient des relents
de pisse, nous obligeant à sniffer le baume du Tigre de Samia pour pouvoir
respirer, et nous arrivâmes à l’embarcadère à 3h30 du matin, alors que le
bateau appareillait à 7h. Je vous laisse faire le calcul. Heureusement que nous
avons rencontré trois Rennais sympas, Mathieu, Julien et Ronan, avec qui nous
avons pu passer le temps, et que le lever de soleil laissait présager un séjour
formidable sur l’île de Koh Tao, Royaume des plongeurs, des fêtards et des
Geckos.
Après une première nuit dans un
bungalow de bambou pas cher, nous avons été accueilli par Mathieu, une
connaissance lointaine de Samia qui habite sur l’île depuis deux ans et demi,
et qui s’est avéré connaître quelques-uns de mes amis de Saint-Cloud (et même
mon grand frère, par procuration !). Hasard, quand tu nous tiens !
Une fois confortablement installés chez lui, sur les hauteurs du centre de
l’île (dans une résidence répondant au doux nom d’Apiporn Project), ayant
acheté masques et tubas, et disposant d’un scooter pour nous déplacer, nous
sommes allés découvrir les merveilleuses plages de Koh Tao, à savoir Aow Leuk,
Shark Bay, Freedom Beach, et Tanote. Autant vous dire que c’était tout
simplement magique. La plupart des plages sont situées dans de petites criques
cachées aux regards, difficiles d’accès, enserrées par des collines rocheuses
et boisées de palmiers. Les couleurs sont époustouflantes : entre les
différentes nuances de vert de la végétation, le blanc éclatant du sable, et
tout le panel des bleus possibles et imaginables de la mer, on se croirait
perdu au milieu d’un arc-en-ciel. Je sais, dit comme ça, ça fait cucul, mais
c’est bel et bien l’impression que cela donne, surtout au crépuscule, lorsque
le ciel s’embrase de rouge et d’or.
Quant aux fonds marins, ils sont
sublimes. Nous nous étions tous deux essayé à la plongée il y a des années de
cela, et avions déjà fait moult snorkeling dans des endroits paradisiaques,
mais rien ne nous avait préparé à ce que nous avons découvert ici. Bien que de
nombreux coraux soient morts, et tapissent le fond d’une épaisse couche
d’ossements et de débris, on peut encore voir dans l’eau translucide une
multitude d’organismes plus beaux les uns que les autres. Des fleurs pourpres
ou marron, des éponges orange en forme de cheminées, des cerveaux jaunes, des
récifs verts, recouverts de vers multicolores qui se rétractent lorsque l’on
s’approche, des anémones violettes, des Bénitiers ondulés, des Oursins noirs aux
piques démesurées et à l’anus orange cerclé de bleu, des coquillages dentelés et
j’en passe… Côté poiscaille, c’est le festival de l’étrange ! Des poissons
Perroquets fluorescents côtoient Angel-fishs, Demoiselles agressives, poissons Lézards
bigarrés, Girelles, Barbiers, Labres, Napoléons, Ecureuils, ainsi que des
couples de Butterflies plats et variés, des nuées de Sergents-majors bicolores,
quelques Némos, et même d’énormes Mérous de plus d’un mètre ! Aussi, quand
nous sommes allé repasser notre Baptême (DSD) avec Mathieu, et qu’il nous
montrait tour à tour Barracudas et Raies Pastenagues à pois bleus, nous étions
comme des gosses émerveillés au matin de Noël, à la découverte de leurs
cadeaux. Pour l’anecdote, Samia a eu un léger instant de panique lorsque son masque
s’est rempli d’eau, et je m’agitais beaucoup, consommant plus d’air que les
autres, mais nous nous en sommes sortis plutôt bien. A plusieurs reprises, nous
nous sommes même retrouvés au sein de gigantesques bancs de milliers de
poissons gris lambda, qui nous tournaient autour sans discontinuer. Nous
n’aurons malheureusement pas vu de requins à pointe noire, ou de requins
baleines, et je regrette de ne pas avoir eu d’appareil waterproof sous la main,
mais je vous laisse vous extasier devant quelques photos honteusement volées
sur le net.
Nous avons également, dès le deuxième soir, rencontré par hasard Audrey, une amie qui revenait de Malaisie pour renouveler son visa, avec qui nous avons passé d’excellentes soirées, en compagnie de ses amis Yan, Nico, Morgan, et d’autres. Il faut tout de même savoir que tous les habitants de Koh Tao, ou du moins une grosse majorité, sont ici pour la plongée. Quand on sait que l’île recèle plus d’une soixantaine d’écoles, pratique les tarifs les plus avantageux de la planète, et possède d’aussi somptueux fonds, on comprend mieux pourquoi. Le problème, c’est qu’on se sent un peu largué en fréquentant massivement ces instructeurs et autres Dive Masters, lorsque l’on est totalement néophyte en la matière. Le jargon qu’ils utilisent, très anglicisé, demeure hermétique à nos oreilles, tout en nous faisant rêver à d’extraordinaires plongées en profondeur, à la découverte d’espèces jusque là inconnues. Qui sait ? Peut-être reviendrons nous pour expérimenter cette vie formidable, ou ne serait-ce que pour passer notre Open Water… Quoi qu’il en soit, cette expérience nous aura fasciné au plus haut point, et nous a donné envie d’explorer d’autres spots dans les prochains mois.
Mais après une petite semaine de
plaisir, de farniente, de snorkeling et de balades en scooter sur cette île
paradisiaque, nous avons du lever l’ancre, si j’ose dire. En effet, nos
deux larrons Marianne et Thomas, après avoir exploré le nord du pays deux
semaines durant, sont descendus au sud et voulaient absolument aller sur l'île de Koh Phan Gan. Nous avons donc plié bagages, et après s'être fait arnaquer par la loueuse de scooter de 500 bahts, nous les avons rejoint, pour la plus grande surprise de Samia. En effet, cela faisait deux mois que nous préparions en secret la venue d'une de ses meilleures amies, Mathilde, qui nous attendait en compagnie des deux autres. Je vous épargne la description des multiples réaction de ma chérie, mais je puis vous dire qu'elle était heureuse. Nous voici donc dans une toute nouvelle phase de notre voyage, entourés de têtes connues, et cela fait un bien fou, vous pouvez me croire! La suite de nos aventures d'ici une semaine ou dix jours, si vous êtes sages et que j'arrive à quitter mon masque et mon tuba pour écrire un nouveau pavé... Bisous les gens! On pense à vous.
Je suis franchement jalouse !Pas pour les poissons,j'ai perdu mes ouies depuis quelques millions d'années et me tiens prudemment à l'écart de tout animal à nageoire,comme tu le sais, mais pour le climat et la beauté des sites.
RépondreSupprimerIci, bien qu'officiellement le printemps soit là depuis une dizaine de jours, je me gèle tous les jours en sortant Grizzly, le thermomètre plafonnant à 0 au petit matin ! Quant au coucher de soleil sur le périph........
Trop de chance! Un coucher de soleil sur le périph!?! héhéhé...
RépondreSupprimerOui, c'est certain que c'est le genre d'endroit où tu te sentirais bien. Voire comme un poisson dans l'eau, si j'ose dire.
Bisous à St-Cloud. I miss you les loulous.
We miss you too.
SupprimerBIZOOOO !!!
RépondreSupprimerBIZZZOOOOUUU TOOOOO!!!
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