mardi 4 juin 2013

Bali - Amed, Ubud et Kuta





Ce n'est pas sans regret que nous avons quitté Gili Air. Surtout que nous avions découvert un merveilleux restaurant de poissons et fruits de mer le dernier soir... Mais bon, nous ne regrettons pas de nous être rendus à Amed, sur la côte nord-est de Bali, en compagnie encore et toujours de Chris et Manou. Et pour cause! Tout d'abord, le trajet d'une heure et demie en "speed boat", avec escale sur une plage de Lombok, et la splendide vue qui s'améliorait au fur et à mesure que nous nous rapprochions valaient amplement le détour. De plus, il faut bien l'avouer, Amed et ses environs recèlent bien des merveilles, que je vais m'empresser de vous décrire.








Après une première nuit passée dans un home-stay miteux, quasiment chez l'habitant _ qui cherchait sans cesse à nous vendre massages, palmes, et tubas _ nous sommes partis nous installer dans une guest-house digne de son nom, "C'est bon", et disposant de belles chambres, d'une wifi, d'un resto et d'un personnel fort sympathique. Clés de scooter en main et casque sur la tête, il nous a alors fallu parcourir 50 kilomètres pour pouvoir retirer de l'argent dans un distributeur qui acceptait les cartes Visa, à Amlapura. La balade fut magnifique. Rizières en terrasses, vallées verdoyantes encaissées et pics rocheux émergeants des nuages forment un panorama de toute beauté. Il semblerait que nous soyons passés à côté d'une cascade enchanteresse sans le savoir, mais nous nous sommes vengés en nous offrant un pique-nique improvisé de tartines de kiri... succulentes! Hé! En voyage, il faut savoir revoir ses exigences à la baisse...













Le reste de la semaine, je dois confesser que nous l'avons passé dans l'eau. Amed est un endroit incroyable pour plonger et faire du snorkeling, et des spots fantastiques se succèdent les uns après les autres tout au long de la côte. Nous n'avons pas pu voir l'épave du Liberty, ce cargo américain coulé par les japonais durant la Seconde Guerre Mondiale, car il gît à plus de 50 mètres de profondeur, mais nous nous sommes rattrapés avec une épave plus petite et moins profonde. Du reste, les fonds marins sont encore une fois bien différents de ceux que nous avons pu voir jusqu'à présent, y comprix ceux de Gili, pourtant peu éloignés. Sûrement est-ce du au sable noir volcanique ou au respect des pêcheurs locaux. Quoi qu'il en soit, l'eau limpide nous révéla jour après jour des myriades de poissons exotiques bariolés et des pléthores de sublimes coraux aux mille couleurs. Mais bon, vu que j'en ai ras le bol de piquer des photos sur Google Images, je me contenterai de vous montrer nos délires aquatiques, capturés par la GoPro de Chris (merci à lui!).




























 




Toutes les bonnes choses ayant une fin, Manou et Chris ont fini par nous quitter, afin de poursuivre leur road-trip aux Etats-Unis, en passant d'abord par le Japon. Vous devez vous douter que les adieux furent déchirants: Finies les parties interminables de poker chinois! Terminées les hilarantes séances photos sous-marines! Achevées les balades en scooter à quatre! Plus rien, finito, kaputt, c'est mort, adieu... Ainsi va la vie, chacun finit par reprendre sa route, et nous vous souhaitons un bon voyage les loulous... Difficile d'imaginer que notre morosité put s'accroitre encore, mais ce fut bel et bien le cas, car leur départ coincida avec l'arrivée d'une tempête dévastatrice et ininterrompue, qui nous a poursuivi toute une semaine, et ce même lorsque nous sommes retournés à Ubud. Tristesse...







Heureusement, comme tombés du ciel pour nous remonter le moral, et ce malgré une pluie diluvienne constante, nous avons retrouvé Agathe et Mathieu, un charmant couple d'auvergnats rencontrés il y a quatre mois de cela, à Kompong Cham au Cambodge. Le mauvais temps s'obstinant, nous étions limités dans nos activités, mais il fut plaisant de passer de restos en restos pour passer le temps, d'aller manger des crêpes à la confiture maison chez Michèle, ou de se faire manipuler par les mains expertes d'Agathe, osthéopathe de son état. Mais cinq jours plus tard, nouveau départ, nouveaux adieux, nouvelle tristesse. Surtout que nous nous sommes retrouvés à Kuta, au sud de l'île, chef-lieu du surf et des australiens bourrés et bruyants... Etrange façon de fêter nos dix mois de voyage et la fin de notre périple asiatique, quelque peu amère, mais comme le dit si bien Samia, le changement ne peut être que bénéfique. De plus, nous aurons passé notre toute dernière journée à Bali en compagnie de Marion, rencontrée à Koh Panghan et fraîchement débarquée sur l'île, à évoquer la magie du voyage. Les rencontres, la découverte, les paysages, les cultures, la bouffe... Tout ce qui fait que nous n'échangerions pour rien au monde notre vie actuelle, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses désagréments, ses routines et ses surprises quotidiennes.



















Ainsi, demain est un jour nouveau, qui nous verra quitter les mystères de l'asie pour une aventure australienne pleine de rebondissements, que je me ferai une joie de vous narrer aussi souvent que possible. D'ici là, nous vous souhaitons à tous un heureux été ensoleillé, de beaux voyages pour certains, et pour beaucoup un repos bien mérité. En vous embrassant. Mathieu et Samia.




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