En
effet, après un mois et demi de pérégrinations à travers les fantastiques
régions du sud de l’Inde, nous voici revenus au point de départ, à Bombay, chez
Sushant. Mais revenons un chouia en arrière, pour savoir ce qu’il s’est passé
ces dix derniers jours. Allez, flash-back !
Nous
sommes finalement partis de Kochy (alias Cochin), avec la merveilleuse
sensation que nous y reviendrons un jour, d’une manière ou d’une autre.
Vraiment, le Kérala fut une révélation, et nous a procuré d’intenses moments de
félicité. D’autant plus qu’après l’épisode peu glorieux de la Sleeper Class,
nous nous sommes offert le luxe de prendre un train en deuxième, avec clim et
petit déjeuner… Oui, je sais, c’est un peu loin de la roots attitude que je pensais
avoir durant ce voyage, mais il faut savoir se faire plaisir de temps en
temps ! (ce que nous faisons essentiellement)
C’est
ainsi que nous sommes remontés, confortablement installés dans un train
couchette, vers Goa. Sauf que cette fois, sur les conseils de voyageurs
rencontrés sur la route, nous sommes demeurés dans le sud de ce splendide état,
plus précisément dans un petit village de pêcheurs, résistant encore et
toujours à l’envahisseur… non, ça c’est une autre histoire… Un petit village
côtier, donc, nommé Benaulim, offrant les charmes d’une végétation luxuriante,
de restaurants avenants, et d’une immense plage ensoleillée, peu fréquentée, et
surtout, propre ! Un véritable délice pour les sens… Du moins de quoi
recharger nos batteries avant de rejoindre Bombay. Et nous en avons bien
profité, vous pouvez me croire ! Entre les balades sur du sable fin, les
baignades à rallonge dans une eau claire et calme, la caresse du soleil sur nos
peaux reconnaissantes et une bonne bière fraîche sur une terrasse de plage,
nous n’étions pas mécontents de ne pas être à Paris à ce moment. Désolé, mais c’est
plus fort que moi…
Bref,
après ce petit passage idyllique, nous sommes repartis en train, de jour cette
fois, afin de profiter des sublimes paysages de la région, et avons rejoint
notre point de départ, Mumbaï la démesurée. Bon, on va passer sur les détails
désagréables qu’on aimerait bien ne pas rencontrer, tels que Rick-shaws,
saleté, surpopulation, nuisance sonore et mensonges éhontés des bookers de
billets dans les agences de voyage, il me semble m’être déjà amplement étendu
sur le sujet. Abordons plutôt les bons côtés ! Tout d’abord, nous avons
retrouvé Sushant, chez qui nous squattons encore à l’heure qu’il est, et sa
copine Séréna, qui demeurent la gentillesse incarnée et avec qui nous nous
entendons comme des larrons en foire. Nous étions tous réellement heureux de
nous revoir, et ils nous rendent la vie beaucoup plus simple, devançant nos
désirs et nous entourant de petites attentions que l’on ne saurait attendre que
de très bons amis, ou de sa famille. Que ce soient les friandises que nous
achète ou nous prépare Séréna, les bons petits plats de la mère de Sushant, les
jams improvisées par ce dernier, les sorties en ville et au dehors, l’aide
qu’ils nous ont apporté lorsque nous avons rencontré des problèmes de paiements
en ligne, on peut dire qu’ils nous gâtent, comme des coqs en pâte ! En
fait, nous redoutons terriblement le moment où nous devrons leur dire au
revoir, pour longtemps cette fois. C’est l’aspect désagréable du voyage, toutes
ces rencontres éphémères suivies de longues séparations, mais bon, on s’y est
préparé.
Sushant et Séréna |
So Sweet Sushant's mother |
Bombay by night |
Nous
nous sommes tous octroyés une journée fort sympathique, hors de la ville et en
voiture, pour nous rendre à deux heures de route dans la station de Matheran.
C’était formidable, et nos amis en avaient bien besoin à vrai dire ! Perché
sur une montagne dominant les collines alentours, entouré de lacs et de
cascades rebondissantes, ce village offre la particularité de posséder des
centaines de chevaux et donc de proposer des randos équestres dans un somptueux
décor. Nous leur avons préféré la marche, car c’est tout de même un
attrape-couillon, et avons ainsi gagné le sommet, perdu dans les nuages et
disposant d’un panorama époustouflant, un peu dans le genre de Kodaïkanal. Le
retour à la bagnole, sous une interminable pluie torrentielle, nous laissa
trempés et frigorifiés, mais ça valait le coup. C’était une journée parfaite.
Facebook et Twitter (c'est pas une blague!) |
String à l'indienne |
Zombie Time |
Depuis
cinq jours, les indiens fêtent Ganesh, le Dieu-Elephant, et la ville est en
pleine effervescence. Des guirlandes électriques recouvrent les bâtiments, des
musiciens jouent partout (en mode Batucada !), et des milliers de petites,
moyennes ou importantes processions affluent des quatre coins de Bombay,
transportant de plus ou moins grosses statues de la divinité, afin de les jeter
à la mer, d’où serait sorti leur Babar local. C’est impressionnant ! Des
centaines de jeunes indiens courent après les véhicules pour se proposer en
tant que porteurs jusqu’à la mer, des familles entières dansent dans la rue,
provoquant parfois des embouteillages monstres, le tout dans une cacophonie assourdissante
de klaxons, de percussions, de cris et de chants. Et encore, ce n’est que le
début, les célébrations se poursuivent sur dix jours, allant crescendo dans la
fréquentation, la folie, et la taille des statues !
Mais
voici que s’achève notre étape. Nous repartons en effet lundi, direction le
Rajasthan, via Mount Abu, Udaïpur, Jodhpur et Jaisalmer, afin d’aller voir le
désert. Ah oui, nous avons aussi changé nos plans pour le mois prochain, et ne
nous rendrons plus au Népal, tant pour des raisons financières qu’administratives,
lui préférant les régions du nord de l’Inde, où l’Himalaya prend naissance, et
où c’est un peu moins le bordel. Nous avons également pris nos billets d’avion pour
la Thaïlande, et partirons le 29 octobre de Calcutta, pour Bangkok. Cela nous
laisse donc presque un mois et demi pour vadrouiller en Inde du nord, vous
poster de nombreux posts, et vous faire rêver avec des centaines de photos… A
bientôt !
Non,
une dernière chose avant de vous quitter, Samia et moi-même voudrions adresser
nos félicitations et tous nos vœux de bonheur à Sabrina et Pascal, alias les
Rahbibi, qui se marient aujourd’hui. Les amis, vous nous manquez, et nous
pensons fort à vous. Eclatez-vous bien, et vive les mariés !!!
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