samedi 22 septembre 2012

La boucle est bouclée


En effet, après un mois et demi de pérégrinations à travers les fantastiques régions du sud de l’Inde, nous voici revenus au point de départ, à Bombay, chez Sushant. Mais revenons un chouia en arrière, pour savoir ce qu’il s’est passé ces dix derniers jours. Allez, flash-back !

Nous sommes finalement partis de Kochy (alias Cochin), avec la merveilleuse sensation que nous y reviendrons un jour, d’une manière ou d’une autre. Vraiment, le Kérala fut une révélation, et nous a procuré d’intenses moments de félicité. D’autant plus qu’après l’épisode peu glorieux de la Sleeper Class, nous nous sommes offert le luxe de prendre un train en deuxième, avec clim et petit déjeuner… Oui, je sais, c’est un peu loin de la roots attitude que je pensais avoir durant ce voyage, mais il faut savoir se faire plaisir de temps en temps ! (ce que nous faisons essentiellement)




C’est ainsi que nous sommes remontés, confortablement installés dans un train couchette, vers Goa. Sauf que cette fois, sur les conseils de voyageurs rencontrés sur la route, nous sommes demeurés dans le sud de ce splendide état, plus précisément dans un petit village de pêcheurs, résistant encore et toujours à l’envahisseur… non, ça c’est une autre histoire… Un petit village côtier, donc, nommé Benaulim, offrant les charmes d’une végétation luxuriante, de restaurants avenants, et d’une immense plage ensoleillée, peu fréquentée, et surtout, propre ! Un véritable délice pour les sens… Du moins de quoi recharger nos batteries avant de rejoindre Bombay. Et nous en avons bien profité, vous pouvez me croire ! Entre les balades sur du sable fin, les baignades à rallonge dans une eau claire et calme, la caresse du soleil sur nos peaux reconnaissantes et une bonne bière fraîche sur une terrasse de plage, nous n’étions pas mécontents de ne pas être à Paris à ce moment. Désolé, mais c’est plus fort que moi…



























Bref, après ce petit passage idyllique, nous sommes repartis en train, de jour cette fois, afin de profiter des sublimes paysages de la région, et avons rejoint notre point de départ, Mumbaï la démesurée. Bon, on va passer sur les détails désagréables qu’on aimerait bien ne pas rencontrer, tels que Rick-shaws, saleté, surpopulation, nuisance sonore et mensonges éhontés des bookers de billets dans les agences de voyage, il me semble m’être déjà amplement étendu sur le sujet. Abordons plutôt les bons côtés ! Tout d’abord, nous avons retrouvé Sushant, chez qui nous squattons encore à l’heure qu’il est, et sa copine Séréna, qui demeurent la gentillesse incarnée et avec qui nous nous entendons comme des larrons en foire. Nous étions tous réellement heureux de nous revoir, et ils nous rendent la vie beaucoup plus simple, devançant nos désirs et nous entourant de petites attentions que l’on ne saurait attendre que de très bons amis, ou de sa famille. Que ce soient les friandises que nous achète ou nous prépare Séréna, les bons petits plats de la mère de Sushant, les jams improvisées par ce dernier, les sorties en ville et au dehors, l’aide qu’ils nous ont apporté lorsque nous avons rencontré des problèmes de paiements en ligne, on peut dire qu’ils nous gâtent, comme des coqs en pâte ! En fait, nous redoutons terriblement le moment où nous devrons leur dire au revoir, pour longtemps cette fois. C’est l’aspect désagréable du voyage, toutes ces rencontres éphémères suivies de longues séparations, mais bon, on s’y est préparé.

Sushant et Séréna

So Sweet Sushant's mother

Bombay by night


Nous nous sommes tous octroyés une journée fort sympathique, hors de la ville et en voiture, pour nous rendre à deux heures de route dans la station de Matheran. C’était formidable, et nos amis en avaient bien besoin à vrai dire ! Perché sur une montagne dominant les collines alentours, entouré de lacs et de cascades rebondissantes, ce village offre la particularité de posséder des centaines de chevaux et donc de proposer des randos équestres dans un somptueux décor. Nous leur avons préféré la marche, car c’est tout de même un attrape-couillon, et avons ainsi gagné le sommet, perdu dans les nuages et disposant d’un panorama époustouflant, un peu dans le genre de Kodaïkanal. Le retour à la bagnole, sous une interminable pluie torrentielle, nous laissa trempés et frigorifiés, mais ça valait le coup. C’était une journée parfaite.


Facebook et Twitter (c'est pas une blague!)



String à l'indienne









Zombie Time


Depuis cinq jours, les indiens fêtent Ganesh, le Dieu-Elephant, et la ville est en pleine effervescence. Des guirlandes électriques recouvrent les bâtiments, des musiciens jouent partout (en mode Batucada !), et des milliers de petites, moyennes ou importantes processions affluent des quatre coins de Bombay, transportant de plus ou moins grosses statues de la divinité, afin de les jeter à la mer, d’où serait sorti leur Babar local. C’est impressionnant ! Des centaines de jeunes indiens courent après les véhicules pour se proposer en tant que porteurs jusqu’à la mer, des familles entières dansent dans la rue, provoquant parfois des embouteillages monstres, le tout dans une cacophonie assourdissante de klaxons, de percussions, de cris et de chants. Et encore, ce n’est que le début, les célébrations se poursuivent sur dix jours, allant crescendo dans la fréquentation, la folie, et la taille des statues !





Mais voici que s’achève notre étape. Nous repartons en effet lundi, direction le Rajasthan, via Mount Abu, Udaïpur, Jodhpur et Jaisalmer, afin d’aller voir le désert. Ah oui, nous avons aussi changé nos plans pour le mois prochain, et ne nous rendrons plus au Népal, tant pour des raisons financières qu’administratives, lui préférant les régions du nord de l’Inde, où l’Himalaya prend naissance, et où c’est un peu moins le bordel. Nous avons également pris nos billets d’avion pour la Thaïlande, et partirons le 29 octobre de Calcutta, pour Bangkok. Cela nous laisse donc presque un mois et demi pour vadrouiller en Inde du nord, vous poster de nombreux posts, et vous faire rêver avec des centaines de photos… A bientôt !


Non, une dernière chose avant de vous quitter, Samia et moi-même voudrions adresser nos félicitations et tous nos vœux de bonheur à Sabrina et Pascal, alias les Rahbibi, qui se marient aujourd’hui. Les amis, vous nous manquez, et nous pensons fort à vous. Eclatez-vous bien, et vive les mariés !!!



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